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Société

Charlotte, voisine forcée de son agresseur

La jeune femme craint chaque jour de croiser son voisin, l'homme qui l'avait agressée sexuellement il y a deux ans.

La jeune femme craint chaque jour de croiser son voisin, l'homme qui l'avait agressée sexuellement il y a deux ans. - -

Charlotte, une jeune femme de 25 ans, craint tous les jours de croiser son voisin qui l'avait agressée sexuellement il y a deux ans. Condamné en septembre dernier, aucune mesure d'éloignement n’a été prononcée contre lui. Sur RMC, elle raconte son calvaire.

Charlotte, une habitante d'Asnières-sur-Seine âgée de 25 ans, a pour voisin d’immeuble l’homme qui l’avait agressée sexuellement il y deux ans. Ce multirécidiviste de 35 ans avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis et une obligation de soins en septembre dernier, mais aucune mesure d’éloignement n’a été prononcée.

« Je ne peux pas oublier en l’ayant au-dessus de chez moi »

Depuis qu'elle a découvert que son agresseur sexuel habitait au-dessus de chez elle, Charlotte vit dans la crainte et l’appréhension. « Oublier, c’est déjà dur, mais si en plus votre agresseur sexuel vit juste à côté de chez vous, et que vous êtes amené à le revoir quotidiennement, c’est insupportable ».
Elle a fait cette découverte par hasard, il y a un an. Depuis, son quotidien a changé. « Je suis dans un immeuble de quatre étages, c’est vraiment petit. Je l’ai déjà croisé, et le croiser encore et toujours dans l’immeuble et dans la rue, c’est l’angoisse. Je n’ai pas envie de le voir ! A chaque fois, je revis l’agression. Je ne peux pas oublier en ayant mon agresseur sexuel au-dessus de chez moi ».

Souvent, elle se souvient de cette soirée du 27 novembre 2008. « Il était 21 heures, il faisait nuit. Un homme est arrivé derrière moi. Arrivé à mon niveau, je me suis décalée sur la droite pour le laisser passer. Il s’est alors jeté sur moi pour me prendre le bas du corps. C’était des gestes très vifs, très forts. Il m’a agrippé tout le bas du corps et mettait sa main partout sous ma robe. J’étais tétanisée, je ne bougeais pas. Ça a duré plusieurs secondes, j’ai hurlé et il est parti en trottinant très calmement ».

Charlotte attend maintenant que la justice la libère de cet encombrant voisin. « J’espère que la mesure d’éloignement sera retenue ». Pour connaître la décision, elle devra encore patienter. Hier mardi, la cour d’appel de Versailles a renvoyé la décision au 3 janvier prochain.