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Société

"#CeciNestPasUnCintre": la campagne pro-IVG sur les réseaux sociaux

Le compte à rebours de la campagne "Ceci n'est pas un cintre" s'achève le 28 septembre, date de la Journée mondiale du droit à l'avortement

Le compte à rebours de la campagne "Ceci n'est pas un cintre" s'achève le 28 septembre, date de la Journée mondiale du droit à l'avortement - Youtube

Avec le hashtag "#CeciNestPasUnCintre", une campagne mystère agite les réseaux sociaux, tout en laissant deviner la symbolique de cet objet, alors que le compte à rebours s'achève le 28 septembre, date de la Journée mondiale du droit à l'avortement.

Un cintre pour défendre le droit à l'avortement? Depuis plusieurs jours, des photos de femmes et d'hommes brandissant un cintre sont apparues sur les réseaux sociaux avec le hashtag #CeciNestPasUnCintre.

"Saurez-vous découvrir à quoi cet objet sert avant le 21 septembre?" interroge la page Facebook de l'événement, invitant à relever le défi. Le site, du même nom, renvoie vers un compte à rebours qui s'achève le 28 septembre, date de la Journée mondiale du droit à l'avortement.

Cintres et aiguilles à tricoter

Ainsi, si ces cintres ne sont pas des "porte-lunettes" ou "un allié pour apprendre à tricoter", comme s'amuse à mettre en scène la page Facebook de la campagne, la symbolique de la date de fin du décompte laisse peu de place au doute.

Avant la légalisation de l'IVG par la loi Veil en 1975, cintres et aiguilles à tricoter étaient utilisés pour avorter clandestinement. Comme le rappelle Le Huffington Post, l'association Osez Le Féminisme avait lancé une campagne similaire fin 2013, alors que l'Espagne discutait d'un projet de loi limitant le droit à l'avortement.

"Tromper des jeunes filles, c'est un délit" 

Samedi, la ministre des Droits des femmes a affirmé qu'elle annoncerait une série de mesures "pour faire cesser les sites (internet) qui trompent les femmes" à propos de l'IVG. 

"Le 28 septembre, je ferai une annonce pour expliquer comment nous allons faire reculer ces sites manipulateurs; des mesures seront prises pour faire cesser ces sites qui trompent les femmes", a déclaré Laurence Rossignol. "Etre hostile à l'IVG c'est la liberté d'opinion, mais tromper des jeunes filles, c'est un délit."

Les avortements clandestins font 47.000 morts

De nombreux internautes, anonymes et personnalités, se sont joints au mouvement, postant une photo d'eux avec un cintre, dont la journaliste, auteure et militante Rokhaya Diallo, la dessinatrice Pénélope Bagieu ainsi que des membres du Planning familial.

D'autres ont plus simplement affiché leur soutien à la campagne, jugée "utile", ou ont préféré rappeler que les IVG clandestines tuent 47.000 femmes par an.

C.H.A.