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Catastrophe ferroviaire de Brétigny : un rescapé raconte

« Il y a beaucoup de gens ensanglantés, d’autres sont en pleurs », raconte Laurent, rescapée du déraillement du Paris-Limoges.

« Il y a beaucoup de gens ensanglantés, d’autres sont en pleurs », raconte Laurent, rescapée du déraillement du Paris-Limoges. - -

Laurent faisait partie des voyageurs du train Paris-Limoges qui a déraillé vendredi en gare de Brétigny-sur-Orge, faisant plusieurs victimes et de nombreux blessés graves. Il a vécu le drame de l'intérieur et assure que le train roulait à vitesse normal.

Lui a eu de la chance. Passager du train Paris-Limoges qui a déraillé vendredi en fin d’après-midi en gare de Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, Laurent doit la vie sauve au fait qu’il était dans le premier wagon. Pour une raison encore inconnue, le train s’est séparé en deux avant de dérailler. Laurent, placé juste derrière la locomotive, a alors ressenti « de gros à-coup ». Il raconte : « On s’est tous cramponnés à nos sièges. Ça a duré une quinzaine de secondes. Des grosses secousses, puis le train a ralenti. Il y avait de la fumée partout. Nous, dans le premier wagon, nous n’avons rien eu. Il n’y a eu que des chutes de valises ».

« Il y a beaucoup de gens ensanglantés, d’autres sont en pleurs »

Sur cette première partie du train, « trois wagons sont encore debout, le quatrième est complètement couché », explique-t-il sur BFMTV. « Il n’y a pas de blessés dans les trois premières rames, mais dans la quatrième, qui est couchée, il y a des blessés, raconte-t-il. Un passager de cette rame m’a dit qu’il avait à côté de lui une personne décédée. Il y a beaucoup de gens ensanglantés, d’autres sont en pleurs. On nous a demandé d’évacuer rapidement ». L’autre partie du train s’est encastré dans la gare : « les trois autres rames sont à 300 m à peu près de nous », décrit-il. Au total, ce sont six wagons qui ont déraillé.

« Il roulait à une vitesse tout à fait normale »

Le train allait-il trop vite ? « J’ai l’habitude de prendre ce train. Il ne devait pas s’arrêter à Brétigny, et comme à chaque fois, il roulait à une vitesse tout à fait normale », assure Laurent, qui salue le travail et la rapidité des secours. « Ils étaient là en quelques minutes, et ils étaient nombreux ».

Philippe Gril avec BFMTV