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Cancer du sein: l'opération "Octobre rose" est lancée

Une mammographie le 08 mars 2006 à l'Institut Curie à Paris.

Une mammographie le 08 mars 2006 à l'Institut Curie à Paris. - Joël Saget - AFP

Top départ pour la campagne "Octobre rose". Pendant un mois, des événements seront organisés pour mobiliser et convaincre les femmes du rôle primordial du dépistage précoce du cancer du sein.

Un mois pour informer et mobiliser contre le cancer du sein. Les autorités sanitaires ont lancé mercredi l'opération "Octobre rose", leur campagne annuelle de prévention contre le cancer du sein en insistant sur la nécessité d'une meilleure prise en charge des femmes de moins de 50 ans présentant un risque aggravé.

Le cancer le plus meurtrier chez la femme

"Jusqu'à présent, seules les personnes à risque moyen bénéficiaient d'un suivi organisé. Nous allons désormais intégrer les personnes à risque aggravé dans les programmes de dépistage" a déclaré la ministre de la santé Marisol Touraine en donnant le coup d'envoi à la campagne "Octobre rose" 2014.

Un programme de dépistage organisé existe depuis dix ans en France pour les femmes âgées de 50 à 74 ans, prévoyant une mammographie tous les deux ans, remboursée à 100% par l'Assurance maladie. 

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en nombre, avec 48.800 nouveaux cas et le plus meurtrier chez la femme, avec 11.886 décès en 2012. La grande majorité des cancers surviennent chez les femmes de plus de 50 ans, mais ils peuvent également toucher des femmes plus jeunes, ayant des antécédents familiaux ou des prédispositions génétiques.

Augmenter le nombre de dépistages

"20% des femmes ont des risques aggravés d'avoir un cancer avant 50 ans" a indiqué pour sa part la présidente de l'Institut National du cancer (INCa) Agnès Buzyn, soulignant que ces femmes devaient se faire dépister "plus souvent".

La nouvelle campagne d'Octobre rose devrait à nouveau s'efforcer de convaincre les femmes de 50 à 74 ans de se faire dépister, alors que leur participation au dépistage organisé stagne depuis plusieurs années. Il atteint à peine plus de 50%, auxquels viennent s'ajouter environ 10% de femmes qui font du dépistage individuel, avec des mammographies prescrites par leur médecin, alors que l'objectif européen est fixé à 70%. "Le cancer du sein se soigne dans 9 cas sur 10 s'il est détecté à temps", a rappelé mercredi Marisol Touraine.

De son côté, la Société française de sénologie et de pathologie mammaire (SFSPM) a présenté mercredi une vaste enquête montrant que le dépistage organisé avait eu un effet positif sur les cancers avancés. "Un dépistage régulier effectué tous les deux ans a permis de réduire sensiblement le risque d'avoir un cancer de plus de 20 mm" a dit le Dr Brigitte Séradour (SFSPM) lors d'un autre point de presse.

V.R. avec AFP