Calais: le meurtrier présumé de Chloé, un homme "imprévisible et sans regrets"

Christian Soenen est psychologue. En 2009, il a expertisé Zbigniew H., meurtrier présumé de la petite Chloé, en prison, après des faits de violence. Il le juge "imprévisible, impulsif et sans regrets".

Christian Soenen est psychologue et il a expertisé Zbigniew H., meurtrier présumé de la petite Chloé, en prison, en 2009 après des faits de violences. Il le jugeait alors "imprévisible, impulsif et sans regrets". A l'époque déjà, "il présentait une forte dangerosité potentielle", a-t-il expliqué sur BFMTV vendredi. Dans le rapport de cette expertise, Christian Soenen écrivait:

"Récidive fort probable avec fort potentiel de violence non négligeable. Le pronostic d'une réadaptation reste très aléatoire voire illusoire".

Sans vouloir polémiquer, il reconnaît un "dysfonctionnement dans ce qui est mis en place au moment de la sortie de prison pour protéger la société de personne comme cela". Christian Soenen ne "sait pas" s'il a été expertisé à nouveau ou suivi durant sa détention.

"Je me suis dit 'Mon Dieu le jour où il sort...'" 

Lors de ma rencontre avec lui j'avais ressenti une "très forte impulsivité. En mentionnant les traits psychopathiques, cela ressortait très bien. (...) Je me suis dit 'Mon Dieu le jour où il sort...'".

Dans l'expertise je précise qu'il "n'y pas de culpabilité, pas de regrets, pas d'émotion particulière par rapport à la victime. (...) Une forme de déresponsabilisation car il se justifiait avec un côté assez manipulateur".

Expulsé en 2005, de retour en 2009

Zbigniew H. est né en 1977, en Pologne. A l'âge adulte, il a décidé de venir en France, enchaînant les petits boulots d'intérim. En 2003, il a été arrêté et écroué, soupçonné d'extorsion avec violence, de séquestration et de vol aggravé. Un an plus tard, la justice a confirmé sa culpabilité et l'a condamné à quatre ans de prison ferme.

Après être sorti de prison, en 2005, Zbigniew H. a été expulsé vers la Pologne, il était alors interdit de séjour en France. Pourtant, il est revenu. Il a mené une vie de marginal, sans domicile fixe, avec des problèmes d'alcool. Puis il a récidivé le 27 juin 2009, à Calais. Ce jour-là, il a pénétré par la force au domicile de Micheline, une retraitée de 84 ans.

S.A.