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Société

Café "suspendu" ou baguette "en attente": un autre mode de solidarité

Un café pour soi et un café pour un inconnu, c'est le principe du "café suspendu".

Un café pour soi et un café pour un inconnu, c'est le principe du "café suspendu". - -

On connaissait les promotions "trois pour le prix de deux" qui permettaient de faire des économies. La tendance est désormais au "un pour le prix de deux" qui permet de faire des heureux. En payant pour soi, on paye aussi pour un autre. Explications.

Vous payez deux cafés mais n'en consommez qu'un seul. Vous déboursez le prix de deux bagettes mais n'en emportez qu'une seule. Voici venu le temps des consommations "suspendues" ou "en attente" qui permettent de faire preuve de solidarité à moindre frais.

Le principe vient de Naples où le Caffè Sospeso est une institution. Et à la faveur des réseaux sociaux lors du mouvement des Indignés, le système a été exporté en France et dans d'autres pays d'Europe, comme l'explique cet article de Rue89 de mars 2013. L'objectif est de permettre aux plus démunis de bénéficier de consommations gratuites.

Un café offert aux plus démunis

Un article du Parisien en avril 2013 dressait une liste non exaustive des premiers établissements qui avaient adopté le concept comme le Stratto de Grenoble, le Kerlune Café de Brest ou une friterie à Bruxelles.

A Nantes, le café Chez Mauricette affiche désormais les consommations "en attente". Son patron explique à Nantes Privée que le système pourrait s'étendre à d'autres types de commerces comme les pharmacies, les salons de coiffure ou les boulangeries.

Les boulangers et d'autres commerces

Et c'est d'ailleurs l'initiative d'un boulanger bordelais qu'évoque ce mercredi Sud Ouest. Noël Capron explique qu'il a découvert le principe "en allant sur Facebook". Les clients payent "deux fois 0,95€" et laissent la deuxième baguette pour les plus démunis. "Pour les personnes qui n’ont pas l’appoint exact, j’ai installé un bocal sur le comptoir destiné à récolter toute la petite monnaie qu’ils veulent bien laisser", explique-t-il au journal local.

Et il n'est pas le seul dans la capitale aquitaine où un cafetier a également adopté le "café suspendu" il y a six mois. Comme d'autres l'ont fait à Carcassonne, Besançon ou Rouen... Des opérations d'autant plus médiatisées qu'elles permettent aussi d'attirer les projecteurs sur les établissements concernés. Un coup de pub à moindre frais également.

Pour retrouver les commerces qui proposent le système, des pages Facebook, comme celle-ci, ou des sites tels que Coffeecharing.com répertorient les établissements. Et vous, en connaissez-vous?

V.D.