"C'est n'importe quoi": malgré l'avis défavorable des autorités, Franky Zapata compte bien traverser la Manche sur son Flyboard

L'inventeur est remonté contre les autorités françaises, qui lui ont refusé d'organiser des ravitaillements dans les eaux nationales.

Star du dernier défilé du 14-Juillet, au cours duquel il a survolé la tribune présidentielle sur le Flyboard qu'il a lui-même créé quelques mois auparavant, Franky Zapata souhaite désormais se lancer de nouveaux défis. 

Le 25 juillet prochain, celui qui avait voulu quitter la France après une interdiction de vol appliquée par la direction générale de l'aviation civile à sa machine, tentera de traverser la Manche sur son engin, en ralliant Sangatte à Saint Margaret Bay's. Une première qui sera également l'occasion de pousser plus loin les limites de son invention, d'une autonomie de 10 minutes alors que la traversée en prend au moins 20.

"L'objectif était de séparer le trajet en trois tiers et de faire le ravitaillement en pleine mer. On voulait ravitailler en vol mais le plan a été chamboulé car la préfecture maritime a refusé qu’on mette des bateaux sur le territoire français. On est obligés de le faire en Angleterre, du coup cela fait 18,5 kms, le double de ce que l’on pouvait faire il y a quatre mois", explique-t-il à notre antenne. 

Également interrogé quant à l'avis défavorable de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord pour à cette traversée, Franky Zapata balaie les doutes d'un revers de main.

"On me fait voler à 30 mètres du président mais je ne suis pas capable d'éviter un bateau en pleine mer? C'est n'importe quoi. Il y a une dizaine de créneaux dans la journée où il n'y a pas de bateaux", souligne-t-il encore. 

"Fier" du 14-Juillet

Lors de son entretien sur BFMTV, Franky Zapata est également revenu sur son expérience du 14 juillet dernier. 

"J'étais très fier. Au-delà du défilé militaire c'est le symbole de la France. J'était fier de pouvoir montrer ma technologie et ça a été relayé dans le monde entier." 

Pour lui, cette participation au défilé militaire tient lieu d'adoubement par les autorités.

"Je ne pensais pas qu'on me laisserait un jour m'approcher aussi près de la tribune présidentielle. Aujourd'hui, l'aviation civile a de plus en plus confiance en ce que l'on fait." 

Enfin, Franky Zapata est également revenu sur ses sources d'inspirations.

"J'ai toujours été passionné d'aviation, l'objectif était de reproduire ce que je voyais dans les comic books et les films de science-fiction. Je suis content que les gens voient maintenant la même image", conclut-il.

Hugo Septier