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Société

Bulgarie : des agents de la DGSE attaqués par des villageois

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Cinq agents de la DGSE ont été attaqués par des villageois en Bulgarie. Deux d’entre eux ont été blessés par balles aux jambes.

L'incident s'est produit dans la nuit du 15 au 16 octobre aux alentours de la ville de Pléven, à 170 km de la capitale bulgare Sofia. Cinq militaires de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) sont en Bulgarie pour un exercice grandeur nature, mais un exercice clandestin. Le groupe est composé de jeunes recrues et d'agents expérimentés. A bord de leur 4x4, des ordinateurs, des cartes, du matériel d'escalade, de parachutisme et de plongée, ainsi que des appareils photos. Tout est prêt pour commencer le test. Les cinq agents se retrouvent au beau milieu d'un champ.
Mais là, ils sont repérés par des villageois, qui les prennent pour des voleurs tziganes. La bagarre éclate. Les villageois se servent même d'une arme à feu. Bilan : deux agents blessés par balles aux jambes, un autre a le nez cassé. Les cinq militaires ont été ensuite pris en charge par l'ambassade de France à Sofia. Ils ont regagné la France il y a une dizaine de jours.

« Au mauvais endroit, au mauvais moment »

Pour Jean-Paul Ney, rédacteur en chef du site « Infos défense » qui a relayé l’information, il s’agit d’un hasard malheureux : « Ils sont mal tombés. Ils sont arrivés au mauvais endroit, au mauvais moment. Ils se sont fait attraper. Les gens qui gardaient ce camp en Bulgarie pensaient que c’était des voleurs. Des gardiens leur ont cassé la figure et leur ont tiré dessus avec un fusil de chasse. Il y a des blessés légers. Leur vie n’est pas en danger, ils sont dans un hôpital militaire français. C’est un hic sur le terrain, ce sont des choses qui arrivent ».
Interrogé par Le Point le 26 octobre alors qu'il se trouvait sur le porte-avions Charles de Gaulle, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian n'a pas répondu verbalement, mais par un geste signifiant qu'il s'agissait d'une affaire sans grande importance, dont il avait visiblement connaissance mais sur laquelle il ne souhaitait pas s'exprimer.

La Rédaction, avec Benjamin Smadja