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Société

Bretagne: des agriculteurs organisent le blocus de Vannes

Des agriculteurs en colère ont encerclé Vannes ce matin - Lundi 15 février 2016

Des agriculteurs en colère ont encerclé Vannes ce matin - Lundi 15 février 2016 - Jean- Sébastien Evrard - AFP

Asphyxiés par la chute des prix, les agriculteurs continuent de se mobiliser tandis qu'à Bruxelles, les ministres de l'Agriculture de différents pays devront discuter ce lundi du sauvetage de la filière.

Des agriculteurs, qui dénoncent les cours trop bas de leurs productions, ont commencé dès 06h00 ce lundi à encercler Vannes, peu avant le début d'un Conseil européen sur l'agriculture à Bruxelles.

Jeudi soir, le président de la République François Hollande a promis que "les choses allaient bouger" lors de ce Conseil européen, où la France compte notamment demander "un plan européen de stockage" pour désengorger le marché de la surproduction de lait et de porc.

"La mort est dans le pré"

Arrivés dès 06h00, les agriculteurs occupaient à 08h45 environ six échangeurs d'accès à la ville, selon un point de la préfecture du Morbihan. Ils ont mis en place selon les lieux des barrages bloquants ou filtrants, mais l'accès à la ville restait cependant possible.

Sur un des tracteurs participant à la manifestation, qui arbore un drapeau breton, une pancarte "La mort est dans le pré" a été accrochée. Le préfet du Morbihan a interdit dimanche par arrêté la circulation des véhicules agricoles lundi de 06h00 à 19h00 dans la commune de Vannes.

Crise des prix

Arrivés en opérations escargot, ils se sont donc positionnés aux échangeurs menant à la ville, tandis que les forces de l'ordre filtraient les entrées de ville pour empêcher le passage des engins agricoles. Les agriculteurs, qui traversent une crise aigüe, multiplient depuis un mois les actions coup de poing en France et principalement en Bretagne.

Les agriculteurs, étranglés par la chute des cours, réclament entre autres des meilleurs prix d'achat de leurs produits. Les ministres de l'Agriculture et de l'Economie ont accentué la pression sur la grande distribution vendredi, afin d'amener les grandes enseignes du secteur à revoir leurs pratiques de fixation des prix auprès des industriels et producteurs agricoles, asphyxiés par des rémunérations trop basses.

A.-F. L. avec AFP