Black M invité aux commémorations de Verdun: Robert Ménard dénonce les "lobbys immigrés"

Choisi pour chanter lors des cérémonies pour le centenaire de la bataille de Verdun, Black M n'a pas que des fans. Le maire de Béziers dénonce une initiative "indécente".

Robert Ménard et le rap, ça fait deux. Alors que l'Elysée a annoncé la venue de Black M, ex-membre du groupe Sexion d'assaut, lors des cérémonies en hommage aux soldats tombés il y a un siècle lors de la bataille de Verdun, le maire de Béziers est sorti de ses gonds. Sur son compte Twitter et auprès du Lab d'Europe 1, il dénonce une invitation "insupportable". Et compare Black M à... Denis Baupin. 

"La France française ne peut pas l'accepter"

Visiblement passablement énervé, Robert Ménard s'est lancé dans une véritable croisade sur son compte Twitter. En quelques heures, il a consacré 13 de ses messages à "l'affaire Black M".

Loin de s'arrêter là, Robert Ménard a tenu à préciser (encore) sa position auprès du Lab d'Europe 1. La charge se fait encore plus violente puisque l'élu biterrois n'hésite pas à parler de "viol de l'histoire". 

"Je demande à tous ceux dont un ancêtre est mort dans cette guerre de protester contre cette profanation de la mémoire et, symboliquement, ce viol de l'histoire. Il y a des limites au supportable que la France française peut accepter" estime le maire de Béziers.

S'il n'explique pas ce qu'est la "France française", Robert Ménard ne s'arrête pas là et accuse Black M de faire le jeu des "lobbys immigrés". En filigrane, l'ancien patron de RSF s'en prend au rap, accusé de ne pas représenter la jeunesse française. 

Le rap et les lobbys immigrés

Robert Ménard n'aime pas le rap, et il le fait savoir. Pour justifier son souhait d'annuler le concert de Black M, l'élu explique ainsi:

"Cette idée d'un concert de rap est bien le reflet d'une réécriture de l'histoire de France que met en place l'idéologie de gauche depuis des années sous la pression des lobbys immigrés". 

Le maire de Béziers en veut pour preuve certaines paroles écrites ou chantées par Black M, et qui évoquent la France comme un "pays de kouffars" (mécréants). "Il est inconcevable qu'un "artiste" qui insulte aussi violemment la France participe à un quelconque événement officiel de commémoration de notre Histoire" estime Robert Ménard, qui parle alors du chanteur comme un "anti-Français, homophobe et antisémite".

Soutenu dans son initiative par Marion Maréchal-Le Pen ou encore Steeve Briois, le maire de Béziers en a remis une couche sur Twitter. Alors que Samuel Hazard, le maire socialiste de Verdun, préfère parler d'"éclectisme" dans Le Figaro, Robert Ménard considère cette pensée comme "un crachat de plus sur les poilus de 14/18". "150 000 € pour #BlackM : presque 1 € par soldat Français tué. Ça marche le business 'j'irai cracher sur vos tombes'.", assène-t-il sur le réseau social.

Paul Aveline