Berthe: "les dons en nature doivent être défiscalisés"

Après 960.000 personnes aidées et 130 millions de repas servis lors de l'hiver 2012-2013, les Restos du Coeur ont la "quasi-certitude" que le seuil symbolique du million de bénéficiaires sera atteint.

"Les 66.000 bénévoles sont les poumons des Restos du Coeur", a expliqué, Olivier Berthe, président de l'association, lundi pour l'ouverture 29e campagne hivernale.

"Pour devenir bénévole, il fait être convaincu de vouloir aider sans juger", détaille Olivier Berthe. "Nous essayons de choisir nos bénévoles qui sont majoritairement des séniors aujourd'hui".

"Les dons ne baissent pas [...] Les Français sont généreux avec les Restos car ils ont confiance en l'association", tient aussi à rappeler Olivier Berthe avant de réaffirmer que "les Restos ont toujours besoin. On compte sur vous".

Il aimerait que les dons en nature puissent aussi être défiscalisés. "C'est une incitation supplémentaire à la solidarité", précise-t-il alors que le concert annuel des Enfoirés mis en forme par Jean-Jacques Goldman continue de garantir de rapporter d'importants revenus à l'association.

"60% de demandeurs d'emploi"

Les Restos de Coeur comptent en 2013 "quelques dizaines de permanents" car "de nombreux postes comme la logistique ou la comptabilité nécessitent de vrais professionnels", explique celui qui travaille dans une compagnie d'assurance en plus de son rôle de président.

Après 960.000 personnes aidées et 130 millions de repas servis lors de l'hiver 2012-2013, l'association créée par Coluche, le 26 septembre 1985, a la "quasi-certitude" que le seuil symbolique du million de bénéficiaires sera atteint.

"Aux Restos par nécessité"

Les personnes qui viennent aux Restos du Coeur sont à "60% demandeurs d'emploi, mais surtout de plus en plus de gens sont en fin de droit", constate Olivier Berthe qui explique par ailleurs qu'"aucun justificatif n'est demandé si l'on vient demander un repas à une maraude. A l'inverse le suivi est plus poussé si l'aide est régulière".

"Il faut comprendre, alors que certains dénoncent l'assistanat, que les personnes qui viennent aux Restos, viennnent par nécessité".

Outre les repas distribués, l'association propose de s'occuper spécifiquement des bébés mais aussi des questions de logement. "Le Restos permettent l'aide au relogement en se constituant bailleur pour des personnes en difficultés" car "un bénéficiare sur cinq des Restos n'a pas de toit".

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