Autoroute Castres-Toulouse: week-end d'actions surveillé pour les opposants au chantier de l'A69

"Ramdam sur le macadam." Ces 21 et 22 octobre, le collectif La Voie est libre, soutenu par des mouvements comme Extinction rébellion, Attac ou encore les Soulèvements de la Terre, organise un "week-end de mobilisation déter'" contre le projet d'autoroute A69 Toulouse-Castres.
Malgré une mobilisation de plusieurs mois de ces militants écologistes, l'État s'est dit décidé lundi à mener "jusqu'à son terme" le projet "décidé démocratiquement et confirmé systématiquement par le juge". Le chantier doit reprendre dès lundi, juste après des manifestations que les autorités surveillent de très près.
6.000 à 8.000 personnes attendues
D'après les organisateurs, les manifestants ont rendez-vous samedi dès 10 heures dans un camping de Saix dans le Tarn avant de s'élancer vers 12h30 sur un parcours qui pourrait ne pas être au goût des forces de l'ordre.
Dans un communiqué, la préfecture du Tarn a annoncé avoir été destinataire mercredi d'une déclaration de manifestation de l'Union syndicale Solidaires Tarn et du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA). Or, le lendemain elle a assuré avoir reçu une nouvelle déclaration de parcours de manifestation.
"Le préfet relève également que le nouveau lieu de rassemblement se situe dans une zone plus risquée, à proximité de l’agglomération castraise, de la rivière de l’Agout et d’axes routiers qui sont particulièrement fréquentés le week-end", a ajouté la préfecture.
Ce vendredi, un accord a été trouvé entre les deux parties pour un parcours de sept kilomètres sur la commune de Saix, sans pénétrer sur le sol de Castres, où la manifestation est interdite.
Entre 6.000 et 8.000 personnes y sont attendues samedi, a appris BFMTV de source policière. Parmi ces manifestants, 200 à 300 pourraient être des éléments radicaux. Les organisateurs attendent eux plus de 10.000 personnes.
Un dispositif policier important
Pour la principale journée de mobilisation, sachant que celle de dimanche sera consacrée à des échanges et débats sur le camping de base des militants, 400 policiers nationaux, dont cinq compagnies républicaines de sécurité, soit 300 mobiles, et 1.200 gendarmes nationaux seront mobilisés.
"Un dispositif de contrôle a été mis en place pour filtrer les arrivées aux abords de la zone de rassemblement", a précisé la préfecture.
De plus, 130 sapeurs-pompiers et 50 véhicules de secours vont être déployés en cas d'incidents. La préfecture a d'ailleurs pris des arrêtés interdisant le port et le transport "d'armes et d'objets pouvant constituer une arme", tout comme le transport d'articles pyrotechniques.
Après leur arrivée jeudi soir, les premiers manifestants ont été contrôlés par les forces de l'ordre. D'après une source policière, des carabines à air comprimé et de boules de pétanque ont été saisies et des interpellations ont également eu lieu.
C'est pourquoi le préfet du Tarn a "appelé une nouvelle fois les organisateurs de la manifestation à la responsabilité en veillant à ce que les participants expriment leurs revendications de manière pacifique".