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Au moins cinq morts dans deux crashs d'hélicoptères de l'armée dans le Var

Deux hélicoptères de l'armée se sont écrasés dans le Var vendredi 2 février 2018

Deux hélicoptères de l'armée se sont écrasés dans le Var vendredi 2 février 2018 - BANARAS KHAN / AFP

Deux hélicoptères de l'École de l'aviation légère de l'Armée de terre du Cannet-des-Maures se sont écrasés dans le Var ce vendredi peu après 8 heures.

Deux hélicoptères de l'école de l'aviation légère de l'armée de Terre, de Cannet-des-Maures, se sont écrasés dans des circonstances encore inconnues vendredi matin, sur les coups de 9h, à Carcès dans le Var, à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Tropez, faisant cinq morts, un des bilans les plus dramatiques des dernières années pour ce type de catastrophe.

Les victimes de la catastrophe étaient tous des officiers, a ajouté une source proche de l'enquête, confiée au parquet de Marseille et menée par la section de recherches de la gendarmerie de l'air. L'accident s'est produit lors d'un vol de formation en vue d'une nouvelle qualification. 

Deux hélicoptères de l'armée se sont écrasés dans le Var vendredi 2 février 2018
Deux hélicoptères de l'armée se sont écrasés dans le Var vendredi 2 février 2018 © Capture d'écran BFMTV

Sur place, à proximité immédiate des lieux de l'accident, deux hélicoptères de gendarmerie participaient en fin de matinée à des recherches. Une petite route serpentant dans un bois, près du lac de Carcès, était barrée par des camions de pompiers, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les hélicoptères impliqués dans l'accident sont deux Gazelle de l'École de l'aviation légère de l'Armée de terre (EALAT), dont une des bases est implantée au Cannet des Maures, a encore précisé la préfecture du Var dans un communiqué. Le préfet du Var, Jean-Luc Videlaine, arrivé sur place vendredi en fin de matinée, a activé son centre opérationnel départemental pour coordonner les secours. La ministre des Armées, Florence Parly, et le Major général de l'armée de Terre, le général de corps d'armée Bernard Barrera, se sont rendus dans l'après-midi à l'école de l'aviation légère de l'armée de terre. 

Des pilotes "régulièrement suivis"

La ministre des Armées, Florence Parly s'est rendue sur place dans l'après-midi pour témoigner aux proches des officiers sa "tristesse" et sa "solidarité". "J'ai tenu à ma rendre sur place dès aujourd'hui auprès des camarades des disparus pour exprimer ma compassion, pour être à leurs côtés, pour partager à leurs côtés la vive émotion qui les secoue", a-t-elle fait savoir aux micros des journalistes. 

Le parquet de Marseille s'est saisi de l'enquête concernant l'accident. Xavier Tarabeux, le procureur de la République de Marseille, qui s'est exprimé après Florence Parly, a indiqué qu'on ne pouvait pour l'heure pas expliquer les causes de cet accident. Il a néanmoins confirmé que "l'hypothèse" de travail était actuellement celle de la collusion entre les deux appareils, qui se sont écrasés quelques minutes après le décollage. Xavier Tarabeux a également précisé que ces pilotes "régulièrement suivis sur le plan médical" étaient "expérimentés". 

Une base créée en 1957

La Gazelle, dont les premiers exemplaires sont entrés en service dans l'armée au début des années 1970, est un hélicoptère léger de reconnaissance et d'attaque de fabrication française. Créée en 1957, la base du Cannet-des-Maures accueille aujourd'hui une des implantations de l'école de l'Aviation légère de l'armée de Terre. Elle regroupe l'état-major de l'école et trois centres de formation, dont la base école général Lejay (BEGL). La BEGL opère 27 Gazelle, 17 Fennec et 13 Puma.

La catastrophe de vendredi est une des plus graves survenues ces dernières années en France. Le 20 mai 2016, un hélicoptère de la gendarmerie de Targes s'était écrasé à Cauterets (Hautes-Pyrénées), tuant quatre gendarmes. L'enquête avait conclu à des erreurs du pilote. Le 25 avril 2009, cinq personnes dont un bébé né en vol et sa mère avaient péri en Corse dans l'accident d'un hélicoptère de la Sécurité civile qui s'était écrasé par mauvais temps dans des montagnes au sud-ouest de Bastia, en tentant de gagner l'hôpital de la ville.

M.P. et R.V. avec AFP