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Société

Attaque d’un RER à Grigny : 11 adolescents jugés

Le 16 mars, une vingtaine de personnes avaient fait irruption dans le RER D pour racketter les passagers.

Le 16 mars, une vingtaine de personnes avaient fait irruption dans le RER D pour racketter les passagers. - -

Ce lundi, 11 adolescents sont jugés pour avoir participé à l’attaque d’un RER à Grigny, il y a trois mois, afin de dépouiller les passagers. Depuis, la sécurité a été renforcée, mais les passagers ne sont pas tous rassurés pour autant.

A l’époque, l’affaire avait fait beaucoup de bruit. Ce lundi et mardi, onze adolescents de 15 à 17 ans sont jugés par le tribunal pour enfants d'Évry pour leur participation présumée à l'attaque d'un RER, en gare de Grigny, dans l’Essonne. C'était il y a presque trois mois, le 16 mars dernier, quand une vingtaine de jeunes, visages masqués derrière des écharpes, prennent d'assaut plusieurs rames du RER D et rackettent les passagers. Téléphones portables, portefeuilles, sacs à mains sont dérobés, certains passagers sont même frappés sans qu’il n’y ait de blessé grave.
11 d'entre eux ont été mis en examen le 29 mars et un autre, majeur, a été jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel d'Évry le 19 avril, puis relaxé, puisque les images de vidéosurveillance n’ont pas permis de le reconnaître formellement. Le parquet a fait appel de cette décision.

« Je vais déménager »

Cette attaque avait relancé la polémique sur la sécurité dans les transports en Ile-de-France. Depuis, des renforts de CRS ont été mis en place aux abords de la gare, située à proximité du quartier sensible de Grigny 2, classé Zone de sécurité prioritaire (ZSP). « Quand il y a deux camions de police, c’est plus rassurant, surtout quand on rentre à 22h », raconte ainsi Lilia sur RMC. Bertrand, lui, s’est fait une raison. « C’est sûr qu’il ne faut pas trop sortir la nuit, mais on n’y pense pas. Si vous pensez que vous allez vous faire agresser, on n’y va pas. On est habitués ». Pas d’habitude, en revanche, pour Djelloul, qui n’en peut plus. « Moi, je vais déménager. Avec ma femme, ma fille, on part ». Selon la mairie, la présence des CRS est temporaire, même si d'autres solutions sont à l'étude.

Mathias Chaillot avec Pauline Baduel