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Société

Assurances des téléphones mobiles : "une véritable imposture"

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Une étude de l’association "UFC-Que Choisir" dénonce leur coût souvent trop cher et les conditions de leur souscription insatisfaisantes.

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir met vivement en cause mardi, les assurances des téléphones portables, accusées d'être souvent chères, souscrites dans des conditions d'information insatisfaisantes et offrant des garanties très limitées.

"Il est temps de dénoncer ce qui paraît être une véritable imposture", déclare le président de l'association, Alain Bazot, lors d'une conférence téléphonique, pointant un service dont "l'utilité apparaît fortement douteuse".

La note est salée

L'étude réalisée par l'assoication porte sur 8 contrats, proposés par les trois grands opérateurs, Orange, SFR et Bouygues Telecom (Free, ne commercialisant pas est quant à lui, exclu). Mais aussi Carrefour, Phone House, La Poste, la Fnac et LCL.

Qu'en ressort-il ? Des assurances trop chères dont le coût représente, en moyenne et selon elle, au moins 8% du prix du téléphone pour la prime annuelle. Un coût d'autant plus important, selon l'UFC, qui ne diminue pas alors que le téléphone perd lui rapidement de sa valeur avec les années.

A noter également les conditions de souscription en magasin. Selon l'UFC,l'acheteur est rarement informé des termes exacts du contrat d'assurance (garanties et exclusions) avant d'y avoir adhéré.

Les exclusions de garantie pointées du doigt

Les exclusions de garantie écartent la majorité des cas de vols et de dommages causés à l'appareil, excluant ainsi l'indemnisation, selon l'UFC. Seuls les cas de vol avec violence et les dommages dus à une cause extérieure sont, le plus souvent, pris en charge.

Exemple : faire tomber son téléphone par terre ou dans l'eau n'est la plupart du temps pas couvert par l'assurance. Quant au vol, se faire dérober son téléphone lorsque son propriétaire le porte sur lui ou l'a posé non loin de lui ne permettra souvent pas d'obtenir indemnisation.

L'UFC met donc à disposition sur son site, l'intégralité de son étude, un kit d'information et une lettre type de résiliation de contrat. Elle lance également un "appel aux pouvoirs publics pour qu'ils se mobilisent", selon M. Bazot.