Asexuel, padel, cécifoot... Ces 150 nouveaux mots qui intègrent le dictionnaire Larousse

La langue français continue de faire sa révolution. Ce mercredi 23 avril, la maison d'édition du Petit Larousse illustré a annoncé une date officielle de publication de son édition 2026. Les lecteurs y retrouveront 150 nouveaux mots, sur un total de 63.000 déjà répertoriés.
Cette annonce permet chaque année de capturer l'actualité du moment, dans l'édition bientôt publiée, on repère plusieurs mots liés aux Jeux olympiques de Paris 2024, mais aussi des mots plus courants, voire familiers.
Une sélection basée sur deux critères
Mais comment 150 nouveaux mots peuvent être choisis par an? Au commencement, environ 2.000 à 3.000 nouveaux mots et sens apparaissent. Ils seront ensuite listés et étudiés, afin que 150 soient choisis pour rentrer dans le Petit Larousse.
Comme l'explique Carine Girac, directrice de la langue française au sein des éditions Larousse, deux critères sont utilisés pour choisir un mot, un critère quantitatif qui correspond à la fréquence d'utilisation des mots.
"Pour qu'un mot rentre dans le dictionnaire, il faut qu'il soit énormément utilisé. Le second critère est cette fois qualitatif, qui correspond au partage. Le mot doit être utilisé par toutes les générations et par toutes les catégories socio-professionnelles", détaille cette dernière.
Pas étonnant donc de retrouver cette année plusieurs mots découverts durant l'été 2024 à l'occasion des Jeux paralympiques de Paris. "Boccia", sorte de pétanque pratiquée en fauteuil roulant, "cécifoot", football joué par des personnes souffrant de déficience visuelle, ou encore "parasport", tous seront présents.
Le padel, "sport apparenté au tennis qui consiste, pour quatre joueurs munis de raquettes, à envoyer une balle au-dessus d'un filet d'un court de 20 m sur 10 m encadré de vitres et de grillages", intègre également le dictionnaire.
Un nouveau sens pour "gros"
Et puisqu'il en faut pour toutes et tous, "bader" (être triste, démoralisé ou stressé) intègre les 150 élus, accompagné de "gros", qui se découvre une nouvelle définition. Cette fois, il n'est pas question de poids, mais d'une appellation au sens familier, pour désigner un ami. Un mot déjà utilisé depuis plusieurs années, popularisé par le groupe de rap 113 dans son album "Les princes de la ville", sorti en octobre 1999.
Comme depuis plusieurs années, la francophonie n'est pas en reste, avec l'introduction de mots venus de Belgique ("astruquer", "spépieux"..), de Suisse ("dialogueur", "champignonneur"...), ou encore d'Afrique ("karakou", "honorable", "libokéé). Les amateurs de gastronomie découvriront aussi les mots "food-truck", "nacho", onigiri", "skyr", mais aussi "banh bao".