Arrêts maladie: «Il vaut mieux s'arrêter plus longtemps», admet Laure sur RMC

L'hôpital d'Epinal (illustration) - -
C'est la première fois depuis six ans que la tendance s'inverse. Le nombre d'arrêts maladie de courte durée (1,2 et 3 jours) des fonctionnaires territoriaux et des agents hospitaliers a chuté en 2012.
D'après une étude de la société d'assurance spécialisée Sofaxis, publiée lundi, les arrêts d'une journée ont reculé de plus de 43% en un an dans la fonction publique territoriale et de 40% dans l'hospitalière.
Mais si les agents territoriaux et hospitaliers ont été moins nombreux à s'arrêter, les durées d'arrêt s'allongent. Les arrêts de travail sont 16% plus long dans la fonction publique territoriale depuis 2007, contre 10% dans la fonction publique hospitalière.
Un effet de la journée de carence
« Les personnes qui s'arrêtaient avant une semaine s'arrêtent maintenant deux semaines », témoigne Christophe, qui gère des agents hospitaliers dans un hôpital parisien.
Les auteurs de l'étude y voient un effet de la journée de carence instaurée sous Nicolas Sarkozy et bientôt abrogée par le gouvernement Ayrault. Une analyse partagée par Christophe: « Ils le disent clairement puisqu'on perd une journée on ne va pas s'arrêter quatre jours, on va s'arrêter six jours ».
Une pratique assez répandue comme le prouve Laure, aide-soignante: « Il faut être malin. Il vaut mieux s'arrêter une semaine au lieu d'une journée qu'on perd. Oui je suis comme les collègues: il vaut mieux s'arrêter plus longtemps ». Mais elle l'admet, cela peut poser des problèmes « Maintenant on se fait fliquer commme des gamins, les arrêts maladie sont contrôlés de plus en plus ».
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