Après sa nomination polémique, Thierry Lepaon se défend d'être "vendu" au gouvernement

Thierry Lepaon, le 7 avril 2014 à Paris. - Patrick KOVARIK - AFP
Ce 28 juillet, l’ancien leader de la CGT Thierry Lepaon a fait son retour sur la scène publique. Plus d’un an après avoir été forcé de quitter la direction du syndicat à la suite d'un scandale lié aux coûts de rénovation de son bureau et son logement de fonction (il a depuis été blanchi par le syndicat), il a été désigné par Matignon pour "préfigurer" la prochaine Agence de la langue française pour la cohésion sociale. Cet organisme aura pour tâche de remplacer, à compter du 1er janvier 2017, l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme.
Alors que ce choix soulève déjà la polémique, Le Monde rappelle que dans un livre paru en septembre 2015 et intitulé La vie continue, Thierry Lepaon évoquait sa volonté de s’engager contre l’illettrisme. En 1996, il avait d’ailleurs déjà rédigé un rapport sur ce sujet pour le conseil économique et social régional de Basse-Normandie.
Un problème qu'il a touché du doigt
Ce problème touche de près Thierry Lepaon qui, le 28 juillet au soir, révélait sur France Info avoir connu "des difficultés avec l’écriture" jusqu’à l’âge de "12-13 ans". Il a par ailleurs cherché à défendre sa nomination et à se disculper de tout soupçon de collusion avec l’exécutif: "Quand on travaille pour le gouvernement, on nous dit, sans doute qu'on est vendu au gouvernement. Moi je ne suis vendu auprès de personne."
Thierry Lepaon s’en est aussi pris aux attaques contre sa légitimité à patronner cette institution: "Quand on confie des questions ayant trait à la langue française à des gens qui ne sont pas des académiciens, ça peut toujours choquer."