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Société

Après les attentats, ils veulent servir et devenir pompiers

Ils ont l'âge de l'insouciance et pourtant ils rêvent d'aider les autres

Ils ont l'âge de l'insouciance et pourtant ils rêvent d'aider les autres - BFMTV

Les demandes pour devenir "JSS", Jeune Sapeur-Pompier sont en augmentation depuis les attaques du 13-Novembre. Une formation prisée par des adolescents animés par la volonté d'aider.

Ils ne se connaissent pas mais partagent un point commun : l'envie d'aider les autres. En baskets, jeans et sacs à dos, ces jeunes attendent le début de leur formation de Jeunes Sapeurs-Pompiers (JSS).

Dissipés dans le couloir, pendant qu'ils patientent, ils changent radicalement d'attitude une fois face à leurs instructeurs. Ils deviennent alors sérieux, silencieux, attentifs.

Ces jeunes se retrouveront à raison d'une fois par mois, pendant trois ans, sauf pendant les vacances scolaires. Devenir pompier, un rêve d'enfant pour beaucoup. La vague d'attentats qui touche la France depuis plusieurs mois les a incité à franchir le pas.

Plus de 800 demandes par an

Romane fait partie de ces volontaires. Elle a la fraîcheur de ses 16 ans. Il y a trois ans elle envisageait déjà d'intégrer la formation. Les récentes attaques terroristes ont renforcé sa motivation. "J'aime beaucoup aider les gens. Depuis les attentats, ce besoin est devenu encore plus grand", raconte-t-elle.

Le souhait d'être utile est une motivation supplémentaire, commune à ces garçons et filles à peine sortis de l'enfance. "C'est une formation très demandée, explique le major Marcel Wisllé, l'un des responsables de l'enseignement des JSP. Nous avons en moyenne 800-850 demandes par an, pour quelque 90 places. Je pense qu'on aura largement dépassé les 1.000 demandes au total cette année."

Un insigne qui emplit de fierté ceux qui le portent
Un insigne qui emplit de fierté ceux qui le portent © BFMTV

Pour devenir jeune sapeur-pompier, il faut remplir certaines conditions : être âgé de 11 à 18 ans, obtenir un certificat médical d'aptitude physique délivré par un médecin de sapeurs-pompiers, fournir une autorisation parentale pour les mineurs et un certificat de vaccination anti-tétanique.
Les pompiers ne sont d'ailleurs pas les seuls à avoir vu leur nombre de postulants exploser. L'armée a ainsi enregistré trois fois plus d'inscriptions dans ses rangs depuis les attentats du 13-Novembre.

M.-C.M. avec Gabriel Moret, Caroline Boisson et Olivier Boulenc