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Société

Antibes : découverte d’ossements « mort aux pédophiles »

Les ossements ont été repêchés près d'un chemin côtier d'Antibes, à six mètres de profondeur.

Les ossements ont été repêchés près d'un chemin côtier d'Antibes, à six mètres de profondeur. - -

Des ossements appartenant à quatre personnes différentes ont été retrouvés en mer, près d’Antibes, dans les Alpes-Maritimes. Un homme disparu il y a 20 ans a été identifié. Les os portent l’inscription "mort aux pédophiles".

C'est une histoire digne d'un polar. À Antibes, quelques os et un crâne portant l'inscription "mort aux pédophiles" ont été retrouvés en mer. Ils appartiennent à quatre personnes, dont un jeune homme disparu il y a 20 ans. Une enquête pour homicide a été ouverte mercredi.
L'affaire remonte au mois de février dernier. Un plongeur puis des gendarmes repêchent près d'un chemin côtier d'Antibes, à six mètres de profondeur, un fémur, deux humérus, un crâne et un morceau de mâchoire, qui baignaient depuis au moins dix ans.
Des tests ADN sont alors effectués. Ils révèlent que ces ossements appartiennent à deux hommes et deux femmes, et démontrent que l'humérus masculin appartient à un jeune homme, Stéphane Hirson, originaire de Seine-et-Marne et porté disparu début 1994, juste avant ses 18 ans.

Le crâne porte le dessin d'une cible de tir

Le crâne retrouvé intrigue également les enquêteurs. Il porte en effet l'inscription à la main et à l'encre indélébile "mort aux pédophiles", mais aussi le dessin d’une cible de tir.
Valérie Cormier Magraner, la cousine de Stéphane Hirson, ne comprend pas la découverte d’une seule partie de corps, et a « froid dans le dos ». Elle se demande s’il s’agit de pédophiles, ou de victimes.
L’affaire reste très mystérieuse pour Georges Gutierrez, procureur de Grasse, qui estime « assez compliqué d’identifier les personnes. » Le rapprochement avec Stéphane Hirson a pu être fait grâce à la famille, qui a « relancé les investigations et accepté un prélèvement ADN ». Mais les autres personnes n’étant pas dans les bases données, l’affaire s’avère « longue et complexe ».« Aucun ADN, hormis celui du jeune homme, ne correspond à des personnes connues », a expliqué le procureur de Grasse, Georges Guttierez, qui envisage de le comparer avec celui des disparus de longue date.

C. Béziau et avec J. Zeghoudi