Animaux en ville: Paris se dote d'un plan "pigeons"

Sur les trottoirs ou sur les places, les pigeons ont fait de Paris leur territoire et ne sont pas sans causer de dégâts et agacer les Parisiens. Pour permettre une meilleure cohabitation, la mairie de Paris a présenté ce mercredi devant le Conseil de Paris un "plan d'actions pigeons à Paris".
La Ville de Paris prévoit notamment de multiplier l'installation de pigeonniers. Actuellement, 9 seulement existent dans la capitale. La mise en place de pigeonniers permet d'une part d'éviter qu'ils ne nichent n'importe où mais aussi de réguler la population, aujourd'hui estimée à 23.000 selon une récente étude commandée par la Ville.
"On va pouvoir avoir accès à leurs oeufs et stériliser les oeufs. C'est aussi s'assurer du bien-être des pigeons via le suivi qu'on y fait toutes les deux semaines en leur donnant une nourriture adaptée", explique Léa Terraube, chargée de mission à la mairie de Paris.
"Ils font partie de la biodiversité"
Ces pigeonniers seront installés dans les arrondissements qui le souhaitent et dans des endroits déjà colonisés comme sous les ponts par exemple.
"On aurait avec des habitats de ce type la possibilité de réduire à d'autres endroits les nuisances", assure Didier Lapostre, président de l'Association espaces de rencontres entre les Hommes et les oiseaux (AERHO).
Le plan de la mairie de Paris prévoit aussi à terme l'installation d'un pigeonnier accessible au public, qui pourrait bien réconcilier les Parisiens avec les volatiles.
"La stratégie des pigeonniers c'est pouvoir réguler la population de pigeons dans Paris, c'est aussi de sensibiliser les Parisiens au fait que ce ne sont pas des animaux nuisibles et qu'ils font partie de la biodiversité, qu'ils font partie de la ville", souligne Pénélope Komitès, maire-adjointe chargée des espaces verts et de la nature en ville.
Médiation et verbalisation auprès des nourrisseurs
Un autre axe du "plan pigeons" porte sur les "nourrisseurs" de pigeons. Si cette pratique est interdite et passible d'une amende de 68 euros, elle perdure malgré tout et contribue générer des nuisances et à fixer les pigeons dans certains endroits comme à Beaubourg ou au Pont Notre-Dame.
La ville souhaite donc mener des actions de "médiation" auprès des individus qui nourrissent régulièrement les volatiles mais aussi de renforcer la verbalisation. "Nous devons avoir des actions de verbalisation envers ceux qui nourrissent les pigeons et qui laissent les rues de Paris ou les places dans des états de malpropreté importants", appuie Pénélope Komitès.