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Société

Alimentaire : le gouvernement veut diviser par deux le gaspillage

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Pour éviter trop de pertes alimentaires, le gouvernement veut lancer un pacte antigaspillage. Au programme : vendre des produits à l’unité, ou encore différer les promotions. Chaque Français jette en moyenne 20 à 30 kilos de nourriture par an.

Légumes abîmés, yaourts périmés ou invendus des magasins… Chaque Français jette en moyenne 20 à 30 kilos de nourriture par an, un gaspillage que le gouvernement veut réduire de moitié d'ici 2025 avec un pacte antigaspillage. Il veut ainsi développer la vente de produits à l'unité, récupérer les invendus par les associations d'aide aux plus démunis, ou encore favoriser les promotions différées : le client achète trois lots pour le prix de deux mais récupère le troisième plus tard pour ne pas qu'il périme.
Annoncé dimanche par Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire, ce plan comprendra cinq actions destinées à « enclencher une dynamique » auprès de la grande distribution, des industriels, des associations et des consommateurs.

1 000 tonnes de fruits sauvées

Plus de la moitié (54 %) des Français considèrent que la lutte contre le gaspillage est un acte important à faire au quotidien et 57 % en parlent déjà avec leur entourage, selon un sondage TNS Sofres publié dimanche. Mais tout cela ne les empêche pas de gaspiller pour autant. Au Salon international de l’alimentation, à Villepinte en région parisienne, quelques initiatives permettent toutefois d’éviter le gâchis. Frédéric Suberbielle, qui gère la société de jus de fruits Ozia, lutte à sa façon. « On récupère des fruits écartés du marché de la distribution pour des raisons essentiellement visuelles, et on les valorise pour en faire des jus de fruits », explique-t-il. Sa société récupère chaque année près de 1 000 tonnes de fruits qui auraient terminé à la poubelle.

« Il faut que les gens achètent selon leurs besoins »

Présidente de l'association écologiste Parusse, qui lutte notamment contre le gaspillage alimentaire, Danielle Gadeau réagit à la proposition du gouvernement qui veut notamment faciliter la vente à l’unité dans les rayons : « On ne va pas réduire le gaspillage, et on va multiplier les emballages, donc les déchets », estime-t-elle. Pour elle, la vraie solution est un retour à une pratique oubliée, la découpe : « Il est nécessaire que les gens achètent selon leurs besoins, et le plus possible au détail : la charcuterie au détail, etc. Vous achetez le bifteck qui vous convient, au poids qui vous convient ».

M. Chaillot avec Cécile Bourgneuf