Alexandre Guérini et l'un de ses proches écroués

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Alexandre Guérini, frère du président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône, et l'un de ses proches ont été écroués dans le cadre de l'enquête sur des marchés publics présumés frauduleux.
Alexandre Guérini, 53 ans, a été écroué à la maison d'arrêt de Luynes, près d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), officiellement pour éviter des risques de concertation et de pression. Il avait été mis en examen mercredi par le juge Charles Duchaine pour « détournement de fonds publics, recel et blanchiment, abus de biens sociaux, trafic d'influence, corruption active et détention d'un chargeur d'un pistolet Glock ».
Son avocat, Me Emmanuel Molina, regrette que ce « scénario écrit depuis de très nombreux mois se soit réalisé. Nous ne pouvons que le regretter, mais de manière extrêmement combattive et déterminée car ce dossier ne fait que commencer. Nous avons l’absolue conviction que l’issue pourrait être très différente au terme du processus d’information judiciaire ».
Soupçons sur un réseau « de type mafieux »
L'un de ses proches, Philippe Rapezzi, chef d'entreprise de 48 ans, est pour sa part poursuivi pour « abus de biens sociaux, détournement de fonds publics et recel ». Il a été incarcéré à la maison d'arrêt des Baumettes, à Marseille. Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir joué un rôle majeur dans la mise en place d'un système occulte de surfacturation et de trafic d'influence dans l'attribution de certains marchés publics de la région.
Les enquêteurs soupçonnent notamment le frère de Jean-Noël Guérini, l'homme fort du Parti socialiste local, sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône, d'être le « donneur d'ordres » d'un réseau « de type mafieux ». Cinq autres personnes ont été mises en examen depuis mardi dans ce dossier, notamment pour des faits de détournement de fonds, d'abus de biens sociaux, de trafic d'influence et de corruption passive. Elles ont été remises en liberté, trois d'entre elles ont été placées sous contrôle judiciaire.