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Agressions, vols… les incidents contre les médecins en hausse

Les médecins généralistes sont les principales victimes d'agressions de la part de patients mécontents

Les médecins généralistes sont les principales victimes d'agressions de la part de patients mécontents - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Les incidents contre les médecins ont augmenté de 16% l'an dernier par rapport à 2013, a annoncé mardi le Conseil de l'ordre des médecins. Il s'agit principalement d'agressions ou de menaces.

Le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) a annoncé mardi avoir recensé 925 déclarations d'incidents - agressions physiques ou verbales - signalées par les praticiens en 2013, un chiffre en hausse de 16% par rapport à 2012.
La majorité des atteintes aux personnes correspondent à des agressions verbales ou des menaces (69%) et 11% à des agressions physiques avec coups et blessures, selon les chiffres de l'observatoire pour la sécurité des médecins du CNOM.

Les généralistes, principales victimes

Dans neuf cas sur dix, la victime de l'incident est le médecin lui-même. Dans la moitié des cas, le patient est l'agresseur. Les généralistes sont en première ligne (58%), et parmi les spécialistes, les ophtalmologues sont les plus touchés, devant les psychiatres.
Les atteintes aux biens représentent près d'un tiers des incidents signalés: dans près d'un incident sur cinq, il s'agit d'un vol ou une tentative de vol, et dans un cas sur dix de vandalisme. Dans 8% des cas, l'agression a entraîné une interruption de travail inférieure ou égale à trois jours.

Refus de délivrer des arrêts de travail

Le mécontentement de la prise en charge est à l'origine de l'incident dans un tiers des cas. Le vol, le refus de prescription de médicament ou d'arrêt de travail, et un temps d'attente jugé excessif sont les trois autres motifs les plus cités.
Ces agressions ont essentiellement lieu en ville (81%). En milieu urbain, les incidents ont majoritairement lieu en centre-ville. Quant aux incidents dans les banlieues, ils représentent 23% des cas, contre 35% en 2006.
Couteau, hache, fusil, parpaing ou canne figurent parmi les armes utilisées contre les médecins, mais les agressions armées restent rares (4%).

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Cette étude, réalisée avec l'institut Ipsos, est basée sur le recensement des déclarations adressées par les médecins au conseil de l'ordre mais leur caractère facultatif ne permet pas de calculer précisément l'évolution du nombre total d'incidents. Sur les 199.420 médecins en activité régulière, seules 925 fiches de déclarations d'incidents ont été remplies en 2013, un nombre toutefois à la hausse par rapport à 2012 (798 fiches remplies).

|||EN VIDEO - Ecoutez le reportage à Lyon de notre reporter.

La rédaction avec AFP