Affaire Le Roux: Guillaume Agnelet accuse son père

Maurice Agnelet, le 17 mars 2014 - -
Coup de théâtre dans le procès Agnelet. Alors que le verdict du troisième procès de Maurice Agnelet, jugé devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine pour l'assassinat présumé de sa maîtresse, Agnès Le Roux, sur fond de guerre des casinos, est attendu à la fin de la semaine, un coup de théâtre s'est produit dans cette affaire.
Selon Nice-Matin, l'un des deux fils de Maurice Agnelet, Guillaume, a contacté le parquet général de Chambéry pour accuser son père d'être coupable du meurtre de la jeune femme, disparue en 1977, d'après des confidences qu'il aurait recueillies de son père et de sa mère. Un rebondissement également raconté sur Twitter par une journaliste du Monde, présente à l'audience.
"C'est du délire"
Selon les informations de Nice-Matin, Guillaume Agnelet a raconté que son père aurait tiré une balle dans la tête de la jeune femme de 29 ans à Montecassino, en Italie, avant d'appeler au secours pour s'assurer que personne n'avait entendu le coup de feu -auquel cas il aurait prétexté un suicide. Toujours selon son fils, Maurice Agnelet aurait ensuite enterré Agnès Le Roux dans un bois.
"C'est du délire", a réagi Maurice Agnelet, se disant "totalement abasourdi". Et de justifier: "Mon fils est en pleine dépression". A la suite de ces accusations, l'avocat général a immédiatement demandé un mandat de dépôt à l'audience. La cour doit se prononcer dans la matinée de lundi. De son côté, Guillaume Agnelet a réitéré ses accusations contre son père en visioconférence, disant se confesser pour éviter "des regrets jusqu'à la fin de sa vie".
Pour Dominique Rizet, spécialiste police-justice, le dossier d'accusation contre Maurice Agnelet, qui reste le suspect numéro 1, est assez léger puisque aucune preuve n'a été retrouvée. "Agnès Le Roux disparaît, ainsi que son 4x4 Range Rover que l'on ne retrouvera jamais", rappelle Dominique Rizet. Maurice Agnelet avait bénéficié d'un acquittement avant d'être condamné en appel à vingt ans de prison en 2007. La Cour de cassation avait ordonné en 2013 la tenue d'un nouveau procès.