Abandon de la loi famille: "un gâchis, une trahison", dénonce Noël Mamère

L'Elysée a ordonné lundi soir le retrait pur et simple du projet de loi sur la famille. Un "recul" en forme de victoire pour les partisans de la Manif pour tous, mais une décision qui passe mal à gauche.

Pas de loi famille cette année. Annoncé en grande pompe durant toute l'année 2013, le projet de loi ne sera finalement pas présenté en 2014. Le gouvernement a fait marche arrière lundi soir, après la polémique sur la PMA (procréation médicalement assistée), et la GPA (gestation pour autrui).

Les partisans de la Manif pour tous parlent de "victoire", après les rassemblements organisés dimanche, à Paris et à Lyon.

"C’est évidemment une reculade", souligne le député Yannick Moreau. "C’est aussi une belle victoire de la mobilisation de millions de Français pour porter un autre message sur l’avenir de la famille. Le gouvernement a pris conscience qu’on ne pouvait pas impunément et infiniment fracturer la société française, et qu’il était temps de mettre un terme provisoire à ces lois contre la famille. Mais je reste particulièrement vigilant. Vu ce qu’à fait le gouvernement depuis 20 mois, on a des raisons d’être inquiet".

Un "renoncement consternant" pour les écologistes

Au sommet de l'Etat on explique que tout est une question de priorité, d'apaisement. Mais ce report crée de nouvelles tensions à gauche et dans une majorité qui a déjà dû avaler le pacte de responsabilité. 

Selon les écologistes c'est un renoncement consternant. "Une trahison, un gâchis" même pour Noël Mamère invité sur RMC ce mardi matin. (Voir la vidéo) Menacant, Jean-Luc Mélenchon estime qu’avec "une gauche est trompée, il faut une élection punition".

Pas de commentaire du côté du ministère de la Famille. Il y a quelques jours, la ministre Dominique Bertinotti expliquait que ce projet de loi était une "nécessité pour moderniser notre droit".

Au-delà de la PMA et de la GPA qui n'étaient pas dans le projet du gouvernement, c'est un texte beaucoup plus large qui vient d'être condamné. Il y était aussi question du statut du beau-parent ou de la facilitation de l'adoption.

La Rédaction avec Jean-Baptiste Durand