À quoi ressemblera la population mondiale d'ici à 2100 selon l'ONU?

Dans son nouveau rapport sur la population, le World Population Prospects 2024, l'ONU souligne que la planète compte 8,2 milliards d'habitants en 2024. Ce chiffre pourrait atteindre le pic de 10,3 millards d'habitants en 2080, selon l'un des scénarios publiés par les Nations unies.

"Il est probable que la population mondiale atteigne un pic au cours de ce siècle." L'Organisation des Nations unies (ONU) vient de publier son nouveau rapport sur la population mondiale, qui contient des estimations et des projections sur le nombre de personnes à travers le monde et par pays.

Selon le World Population Prospects 2024, rédigé par la Division de la population de l'ONU, la planète compte 8,2 milliards d'habitants en 2024. On en dénombrait environ 8 milliards en 2023, 6,1 milliards en 2000, 4,4 milliards en 1980 et 2,5 milliards en 1950. "Ce chiffre devrait continuer à augmenter pendant les 50 à 60 prochaines années", indique les Nations unies.

Jusqu'à 10,3 milliards d'habitants en 2080

Trois scénarios sont envisagés. Le médium, utilisé par l'ONU dans ses analyses, estime que 9,6 milliards de personnes peupleront la terre en 2050, contre 8,9 milliards pour la fourchette basse et 10,3 milliards pour la haute. En 2080, la population est censée atteindre un pic qui s'établira à 10,3 milliards d'habitants pour le scénario médium, 8,2 milliards pour le bas et 12,7 milliards pour le haut.

La population mondiale devrait ensuite commencer à diminuer, atteignant le chiffre de 10,2 milliards d'habitants en 2100, selon la projection médium. La projection la plus haute voit le nombre de personnes sur Terre continuer à augmenter, pour atteindre 14,3 milliards d'habitants en 2100. La plus basse envisage une baisse dès les années 2050 de la population mondiale, qui pourrait atteindre 7 milliards d'habitants en 2100.

En moyenne, l'ONU note que le taux mondial de fécondité est en baisse, passant d'un taux de 3,3 enfants par femme en 1990 à 2,3 en 2024. Dans plus de la moitié des pays du monde, le taux de fécondité se situe en dessous de 2,1 enfants par femme, qui est néanmoins "le taux nécessaire pour que la population se maintienne à une taille constante, sans migration". Car dans 50 pays, l'immigration est pensée comme "une force" permettant d'atténuer le déclin du nombre d'habitants, en raison d'un taux de fécondité faible et du vieillissement de leur population.

Autre résultat important, en 2080, les personnes âgées de 65 ans devraient être plus nombreuses que celles de 18 ans.

Comment la population mondiale pourrait diminuer de moitié d’ici à 2100 ?

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L'Inde premier pays avec le plus d'habitants

En 2024, l'Inde est le pays avec le plus d'habitants dans le monde (1,44 milliard), suivi de la Chine (1,42 milliard), des États-Unis (344 millions), de l'Indonésie (282 millions) et du Pakistan (249 millions). La France se place à la 23e position, avec 66,5 millions d'habitants.

En 2050, selon le scénario médium, le top 3 des pays les plus peuplés ne change pas, avec toujours l'Inde (1,68 milliard), la Chine (1,25 milliard, en baisse) et les États-Unis (381 millions). Le Pakistan atteint la 4e place (373 millions) et le Nigéria la 5e (360 millions). La hausse de la population est moins spectaculaire en France, qui chute à la 30e place du nombre de pays avec le plus d'habitants (68,2 millions).

Une baisse de la population s'observe autour des années 2080. L'Inde reste en tête avec 1,64 milliard d'habitants, suivie de la Chine toujours (872 millions), puis du Pakistan (479 millions), du Nigéria (457 millions) et enfin des États-Unis (407 millions). La France se retrouve à la 33e place (68 millions).

Cette diminution se confirme en 2100. Le quatuor de tête reste inchangé: l'Inde (1,5 milliard), la Chine (638 millions), le Pakistan (510 millions) et le Nigéria (476 millions). Les États-Unis (421 millions) sont cependant devancés à la 5e place par la République démocratique du Congo (429 millions). L'Hexagone, enfin, ferme presque la marche à la 34e position, avec 68,5 millions d'habitants.

Clément Boutin et Théophile Magoria