A Nîmes, un instituteur en garde à vue pour des soupçons de pédophilie

Un instituteur d'une école maternelle de Caveirac, près de Nîmes, est en garde à vue depuis lundi matin, dans le cadre d'une enquête sur des abus sexuels sur mineurs.

Un instituteur placé en garde à vue est interrogé depuis lundi par les gendarmes pour des soupçons d'actes pédophiles, rapporte Midi Libre. L'interpellation de l'enseignant aurait eu lieu lundi matin, très tôt, à son domicile. Mardi matin, la garde à vue de ce quinquagénaire a été prolongée.

L'enquête concerne des soupçons d'abus sexuels, qui auraient été perpétrés sur des enfants d'une école maternelle de Caveirac, une commune située près de Nîmes. L'instituteur pourrait être mis en examen ce mercredi. “Il s'agit d'une enquête sur des abus sexuels. C'est tout ce qu'on peut dire pour l'instant”, a déclaré lundi Éric Maurel, le procureur de la République de Nîmes.

Des faits d'agression sexuelles

L'instituteur aurait été interrogé à la fois pour des faits d'agression sexuelle mais aussi pour des actes pouvant être qualifiés de viol. Le résultat des auditions permettra au parquet de Nîmes d'en savoir plus. 

A l'origine de l'enquête, les parents d'un enfant, qui face à l'attitude et aux propos d'un élève de l'école, décident d'aller déposer une plainte à la gendarmerie fin 2016. Durant les vérifications effectuées par les enquêteurs, d'autres plaintes auraient émergé et mis en relief, au total, le cas de six enfants, filles et garçons. C'est à partir de ces plaintes que le professeur des écoles a fait l'objet d'une mesure de suspension administrative.

"Ce sont des enfants de 3 à 4 ans"

De nombreuses questions subsistent sur le nombre de faits reprochés et la période précise à laquelle les abus sexuels auraient pu être commis. “Ce sont des enfants de 3 à 4 ans, pour eux il est difficile de se situer dans le temps avec exactitude”, précise une source du dossier.

Le suspect, âgé de 58 ans, exerçait depuis près de vingt ans, et une plainte aurait été déposée contre lui par son ancienne compagne, ce qui aurait délenché une procédure judiciaire. La justice va se pencher à présent sur l'ensemble de son cursus personnel et professionnel et demander la copie de son dossier administratif à l'Éducation nationale.

S.Z