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6.000 euros l'heure d'hélicoptère de gendarmerie: la colère d'un maire breton face à "l'imprudence" des touristes sur les côtes

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Le maire de Plouha (Côtes-d'Armor) fait part de son agacement ce mercredi 20 août sur BFMTV et souhaite "ouvrir le débat public" pour responsabiliser les '"touristes imprudents" concernant les frais liés à leur sauvetage en mer.

"Ça fait cher l'imprudence". En pleine dernière ligne droite de la période estivale, Xavier Compai, maire PCF de Plouha (Côtes-d'Armor), pousse ce mercredi 20 août un coup de gueule sur BFMTV.

Huit personnes bloquées

Alors qu'encore récemment huit personnes ont passé la nuit sur une plage de sa commune après s'être retrouvées piégées par la marée, comme le rapportent nos confrères d'Ici, l'élu tire la sonnette d'alarme sur les coûts engendrés par "l'imprudence" de certains vacanciers.

"Je ne suis pas un colérique, je suis un maire comme beaucoup d'autres sur le littoral breton ou normand qui voient des vacanciers être imprudents sur nos plages", assure le maire.

Concernant les huit vacanciers bloqués sur la plage à Plouha le week-end dernier, un bateau de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM)

"L'imprudence a un coût terrible pour les finances publiques"

À l'heure où les finances publiques des communes françaises "sont contraintes", ce dernier, sans avancer de chiffre sur une potentielle amende, aimerait voir ces touristes mal organisés et trop imprudents être responsabilisés face aux coûts des opérations de sauvetage.

"Un hélicoptère de la gendarmerie c'est 6.000 euros de l'heure, une heure de canotte de la SNSM 600 euros", détaille le maire qui met en parallèle que ces secouristes, pour beaucoup volontaires, vont dans le même temps "vendre des calendriers" et mettent leur temps à disposition des vacanciers.

"En mer, on sauve les gens et ça pas question d'y revenir", assure toutefois le maire qui souhaite ouvrir le débat car "l'imprudence a un coût terrible pour les finances publiques".

Afin d'aider les vacanciers, qu'il assure "aimer profondément", Xavier Compai préconise de jeter un œil au manuel des horaires de marées avant toute sortie en maire, un livre gratuit et distribué sur le littoral. "Ça vaut le coup de regarder quand il y a des marées en Bretagne", appelle-t-il en montrant le livre.

Le maire de Berck-sur-Mer avait lui aussi souhaité en juin dernier alerter sur ce sujet et faire verbaliser les personnes secourues par la SNSM après des comportements dangereux. Déjà avant l'été, entre le 1er janvier et le 1er mai 2025, 88 personnes isolées par la marée ont été secourues dans une vingtaine d'opérations de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) dans la Manche et la mer du Nord.

Alixan Lavorel