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"10 km/h en moins, ça peut changer les choses", pour Philippe qui a perdu sa fille

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Il y a 12 ans, Philippe a perdu sa fille dans un accident de voiture sur une route départementale de l'Oise. Il accueille positivement la proposition du ministre de l'Intérieur.

80 plutôt que 90 km/h sur les routes départementales et nationales. C'est ce qu'a annoncé Manuel Valls hier sur RMC et BFMTV.

Le ministre de l'Intérieur veut tester dans plusieurs départements, une baisse de 10 km/h de la limitation de vitesse maximale autorisée sur le réseau secondaire. Objectif : réduire encore la mortalité sur les routes. Selon le ministre, "les deux tiers des tués le sont sur les routes nationales et départementales", alors que la vitesse serait en cause dans près d'un quart des accidents mortels en France.

Manuel Valls vise moins de 2.000 morts d'ici 2020. L’an dernier il y en a eu 3250. On ne connaît pas encore les départements qui pourraient être concernés par cette expérimentation.

"Souvent plus l'alcool que la vitesse"

Dans l'Oise, un département qui concentre à lui seul plus de 4.000 km de départementales, Philippe a perdu sa fille de neuf ans dans un accident de voiture il y a 12 ans. Le conducteur d'en face roulait beaucoup trop vite.

L'accident a eu lieu sur une portion de route départementale d'une dizaine de kilomètres en ligne droite sans terre plein central ni glissière de sécurité. Sur cette route la vitesse est limitée à 90 km/h. 10 km/h de moins, pour Philippe, cela aurait pu changer les choses. "Je ne sais pas si on serait passés de justesse, mais 10 km/h ça peut éviter, ça peut changer les choses", selon lui.

Un point de vue pas forcément partagé par tous les automobilistes. Thierry emprunte cette route chaque jour, "c'est relativement désert ici, c'est souvent plus l'alcool que la vitesse", qui est en cause dans les accidents, estime-t-il.

Selon le conseil national de la sécurité routière, la mesure permettrait d'épargner jusqu'à 450 vies par an.

La rédaction avec J-B. Durand