Les médecins cherchent de nouveaux patients après avoir fait remarcher un homme paralysé

Les médecins polonais qui ont réussi à faire remarcher un homme paralysé après une greffe de cellules nerveuses ont annoncé chercher de nouveaux patients pour améliorer leur méthode.

Attention cette pratique ne pourra fonctionner que sur certains types de blessures. Et pourtant les médecins polonais qui ont réussi l'exploit de faire remarcher un homme paralysé jusqu'à la taille sont à la recherche de nouveaux cas pour continuer à améliorer leur technique.

Grâce à une greffe de cellule nerveuses dans son bulbe olfactif, Darek Fidyka, un pompier bulgare de 40 ans, est la première personne au monde à se remettre d'une déchirure totale des nerfs de la colonne vertébrale. Il était paralysé depuis 2010 après avoir été agressé au couteau par l'ex-mari de sa compagne.

Des cas "très rare"

Si l'équipe du docteur Pawel Tabakow, médecin à l'université de Wroclow, au sud-ouest de la Pologne, a réussi à redonner certaines de ses facultés à Darek Fidyka, elle prévient que sa technique ne pourra pas être appliquée à tous les cas de paralysie. Ce traitement peut concerner "seulement des blessures provoquées par un instrument tranchant, comme une machette", a prévenu le professeur Wlodzimierz Jarmundowicz, le responsable de l'équipe de recherche. 

Une manière pour eux de ne pas "donner de l'espoir à toutes les personnes ayant la colonne vertébrale endommagée". Le genre de blessure à la colonne vertébrale subie par le patient, Darek Fidyka, "est très rare". 

Deux pages internet 

Débutées il y a douze ans, les recherches du docteur Tabakow ont avancé grâce à une coup du hasard. Généralement pour favoriser la régénération des nerfs, les médecins prélèvent des cellules dans le nez de leur patient. Or, Darek Fidyka souffrant d'une inflammation des sinus, ils ont dû effectuer ses prélèvements dans le bulbe olfactif, nécessitant l'ouverture du crâne. Un procédé désormais breveté.

Pour rechercher d'autres cas, deux pages internet précisant les critères de recrutement seront mises en ligne: une en polonais sur le site du centre de réhabilitation de Wroclow, l'autre sur celle de l'institut britannique de l'University College de Londres qui a collaboré avec les médecins polonais. 

J.C. avec AFP