BFMTV
Sciences

Lancée dans une "deuxième course à l'espace", la Nasa restreint les accès des scientifiques chinois à ses programmes spatiaux

Le bâtiment d'assemblage des véhicules de la NASA est visible pendant que la fusée Falcon 9 et le vaisseau spatial Dragon de SpaceX sont en préparation pour leur lancement depuis le complexe 39A du Centre spatial Kennedy de la NASA, le 10 juin 2025, à Cap Canaveral, en Floride.

Le bâtiment d'assemblage des véhicules de la NASA est visible pendant que la fusée Falcon 9 et le vaisseau spatial Dragon de SpaceX sont en préparation pour leur lancement depuis le complexe 39A du Centre spatial Kennedy de la NASA, le 10 juin 2025, à Cap Canaveral, en Floride. - JOE RAEDLE / GETTY IMAGES

Convaincu de pouvoir fouler la lune avant son rival, la Chine, la Nasa décide de restreindre les accès des scientifiques chinois à ses programmes spatiaux.

L'agence spatiale américaine a restreint encore davantage les accès des scientifiques chinois, même détenteurs de visas américains, à ses programmes spatiaux par mesure de sécurité, a fait savoir ce mercredi 10 septembre la Nasa, en pleine course à la Lune entre les États-Unis et la Chine.

"La Nasa a pris des mesures internes concernant les ressortissants chinois, notamment en restreignant leurs accès physiques et informatiques à nos installations, nos équipements et à notre réseau afin d'assurer la sécurité de nos travaux", a indiqué une porte-parole de l'agence dans un email à l'AFP.

Cette déclaration vient confirmer une information de presse de Bloomberg. Selon ce média, l'emploi de ressortissants chinois par l'agence spatiale américaine faisait déjà l'objet de restrictions de longue date, mais des scientifiques chinois titulaires d'un visa américain pouvaient néanmoins travailler sur certains programmes en qualité de sous-traitants, d'étudiants ou encore de partenaires universitaires.

"Une deuxième course à l'espace"

Ces nouvelles mesures surviennent en plein regain de tension entre les États-Unis et la Chine depuis le retour au pouvoir de Donald Trump. Les deux puissances rivales se livrent notamment une compétition ouverte pour la Lune, ambitionnant toutes deux d'y envoyer des hommes dans les prochaines années.

"Nous sommes actuellement engagés dans une deuxième course à l'espace", a déclaré mercredi Sean Duffy, administrateur par intérim de la Nasa, à des journalistes, en évoquant la compétition à laquelle s'étaient livrés les États-Unis et l'Union soviétique lors de la Guerre froide.

"Les Chinois veulent retourner sur la Lune avant nous. Cela n'arrivera pas", a-t-il aussi assuré.

Pékin ambitionne de fouler le sol lunaire d'ici 2030 tandis que les États-Unis assurent eux pouvoir reproduire leur exploit avant cela, grâce à leur nouveau programme spatial phare Artémis. Mais ce dernier a subi de nombreux retards.

La mission qui prévoit le retour des Américains sur la Lune est désormais programmée pour mi-2027. Et les coupes budgétaires décidées par l'administration Trump font craindre que cette échéance ne s'éloigne encore, avec le risque d'offrir à la Chine une première place qui serait synonyme d'humiliation pour Washington.

O.E. avec AFP