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La polémique du plan "Grand Froid"

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Le ton monte entre associations et gouvernement. Christine Boutin assure qu'il y a des places dans les foyers. Mais l’information circule-t-elle vraiment ?

La nuit dernière (dans la nuit du 16 au 17 décembre), 33 départements ont été placés en plan grand froid. Ce niveau 2 du "dispositif d'urgence hivernale" est instauré quand les températures sont négatives le jour et comprises entre -5° et -10° la nuit. Les capacités d'accueil sont alors renforcées et le nombre de travailleurs sociaux ou de bénévoles apportant, à pied ou en voiture, un soutien aux sans-abri, augmente.

Dans le cadre de ce plan, la Ministre du logement, Christine Boutin a affirmé qu’il y a des places dans les foyers et s’est engagée à publier « quotidiennement sur le site du gouvernement le taux d’hébergement et le nombre de places disponibles dans chaque région ».
Monique Bonnet, la directrice du Centre d’accueil d’urgence de la Croix Rouge à l’Hôpital Broussais à Paris, a souligné hier dimanche 16 décembre, au micro de RMC (voir extrait sonore ci-contre), un manque d’information auprès des personnes concernées par ces places disponibles.
Des places libres, certes. Mais l'offre est-elle adaptée aux besoins ? Certains sans-abri semblent en effet peu enthousiastes à l'idée de mettre les pieds dans ces centres d'accueil. Yann Abback de RMC a rencontré un SDF décidé à se débrouiller tout seul (voir extrait sonore ci-contre).

Par ailleurs, depuis qu’ils ont été évacués de leur campement près de Notre Dame de Paris, samedi dernier (le 15 décembre), les enfants de Don Quichotte entretiennent la polémique avec le gouvernement au sujet des conditions d’hébergement des sans-abri. Ils réclament un « débat contradictoire public en présence d’experts reconnus », et rappellent au Président Nicolas Sarkozy « ses engagements forts » de la campagne électorale où il assurait « que fin 2008, plus personne ne serait obligé de dormir dehors et d’y mourir de froid ».
Le Premier Ministre François Fillon recevra demain mardi 18 décembre, les associations les plus directement impliquées.

La rédaction avec Yann Abback