L'eau du robinet est-elle de bonne qualité dans votre département?

(image d'illustration) - Anne-Chrisitine Poujoulat - AFP
Peut-on boire de l’eau du robinet sans danger ? Chaque année en France, un habitant consomme, en moyenne, 53 mètres cubes d’eau, c’est-à-dire environ 145 litres par jour, selon l’agence Eau France. Cette ressource est largement consommée pour répondre à des besoins d'hygiène (toilette, sanitaires, lavage du linge, vaisselle ...) ou pour la préparation des aliments mais, paradoxalement, très peu utilisée comme boisson.
Les équipes de FluksAqua ont donc décidé de s'interroger sur "la façon dont le services gèrent la qualité de l'eau potable" dans le pays. La distribution de l'eau dans l'Hexagone n'ayant jamais été un service centralisé, il existe de multiples acteurs et distributeurs. Aux côtés des grandes entreprises comme la Lyonnaise des Eaux, la Saur ou encore Veolia subsistent de nombreuses sociétés plus confidentielles ainsi que des régies municipales.
Comme l'explique Olivier Le Marois, président de la plateforme en ligne, l'enjeu de cette étude "n'est pas de pointer" du doigt telle ou telle partie. "Il ne s'agit pas non plus de dire que l'eau est meilleure dans tel ou tel département" mais de "provoquer un débat sur la gestion et la qualité de l'eau pour tirer les choses vers le haut".
De bons et de moins bons élèves
Pour y parvenir, des données issues du ministère de la Santé et de l'application SISPEA ont été croisées. "La gestion de la qualité de l’eau potable d’un réseau a été évaluée par comparaison avec les 100 services les plus proches en termes de ratio entre la population et le nombre d’analyses effectuées" explique Olivier Le Marois. En clair, les départements ruraux ont été comparés entre eux, tandis que les plus urbains ont fait l'objet d'une autre comparaison.
Il ressort de ces travaux (voir infographie ci-dessous) qu'en France "la qualité de l'eau est plutôt excellente", même si environ 700.000 personnes "bénéficient de services dont le niveau de qualité correspond à celui qu'on pourrait attendre d'un pays en développement".
Fait marquant, ce sont les DOM-TOM qui disposent du niveau de qualité le plus bas. Notés 2/5, les départements de la Martinique et de la Guyane ferment le classement. "Des éléments de contexte comme la vulnérabilité des installations face aux phénomènes climatiques" expliquent -en partie- cette note, détaille le président du site.
Inversement, avec une note de 5/5, Paris se retrouve sur la première marche du podium. "Ce n'est pas une surprise. Paris est à la fois une ville et un département. Les services sont donc centralisés" analyse Olivier Le Marois qui rappelle toutefois qu'il est compliqué d'obtenir la note maximale.