Intempéries : 60 millions d’euros de perte pour les routiers

Au nord de Paris, Bison Futé dénombrait 40 kilomètres d'embouteillages sur l’A1 mercredi soir en direction de Lille. - -
L’addition est salée. La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) a estimé jeudi à environ 60 millions d'euros la perte de chiffre d'affaires pour les routiers français, du fait des intempéries qui ont paralysé le nord du pays. « On estime la perte de chiffre d'affaires, c'est-à-dire tout le travail qui n'a pas pu être effectué, à 20 millions d'euros par jour, ce qui fait environ 60 millions d'euros pour ces trois jours d'intempéries », a indiqué Nicolas Paulissen, directeur général adjoint de la FNTR.
« Un impact au niveau national » et international
Il s'agit, selon Nicolas Paulissen, d'une « estimation basse » de l'impact financier de ces intempéries sur les sociétés de poids lourds françaises, car il convient d'ajouter le coût de la surconsommation de carburant – notamment en cas de détournement du fait d'interdictions de circulation sur certains axes –, de la rémunération des conducteurs, de la désorganisation des entreprises et des conséquences auprès des clients. « La zone touchée est très étendue, y compris l'Ile-de-France qui est une forte région de transit, donc ces intempéries ont eu un impact au niveau national » et international, ajoute le directeur général adjoint de la FNTR.
Améliorer l'information des poids lourds et chauffeurs étrangers
Selon Nicolas Paulissen, environ 10% des 600 000 poids lourds du parc français ont été immobilisés par ces fortes chutes de neiges accompagnées de verglas, mais la France « est un pays de transit important avec 40% des poids lourds en circulation qui sont étrangers ». L'autoroute A1 – étranglée mercredi par des bouchons atteignant près des deux- tiers de sa longueur et rouverte jeudi en milieu de matinée – « est un grand axe de circulation nord-sud » vers les grands ports du nord de l'Europe, comme Anvers en Belgique, poursuit le directeur général adjoint de la FNTR.
Il a relevé que l'information était meilleure en France depuis le chaos provoqué par des intempéries fin 2010, mais il a plaidé pour une amélioration de l'information à destination des poids lourds et chauffeurs étrangers.