Cohn-Bendit veut évoquer l'avenir d'Europe Ecologie d'ici 2012

PARIS - Europe Ecologie devra s'interroger sur son avenir dès le lendemain des élections régionales et ouvrir le débat sur sa position lors des...

PARIS (Reuters) - Europe Ecologie devra s'interroger sur son avenir dès le lendemain des élections régionales et ouvrir le débat sur sa position lors des élections de 2012, déclare son fondateur Daniel Cohn-Bendit.

Le député européen lancera dès lundi prochain un appel pour que le mouvement participe à des primaires à gauche et prenne "une forme organisationnelle plus durable", a-t-il dit sur BFM TV.

Le mouvement politico-syndical a confirmé dimanche, au premier tour du scrutin régional, sa troisième place dans le paysage politique français en obtenant 12,5% des voix en métropole. Mais il est précaire en raison de son organisation éclatée, juge Cohn-Bendit.

"Aujourd'hui, vous avez Europe Ecologie, les Verts, des régionalistes, des personnalités indépendantes, des associatifs. C'est contestable dans certaines formes d'organisation (...) Il faut une métamorphose", a-t-il dit.

"Le débat sera ouvert à partir du 22 mars. Comment continuer Europe Ecologie, quelles seront les structures de décision pour aborder les cantonales (en 2011), les présidentielles et les législatives" en 2012, a-t-il ajouté.

Daniel Cohn-Bendit avait plaidé, après son succès des élections européennes de juin 2009, pour la prolongation de l'expérience Europe Ecologie jusqu'aux régionales. Il prône désormais un partenariat avec le Parti socialiste en 2012.

La dirigeante des Verts, Cécile Duflot, a jusqu'à présent refusé de prendre position sur le sujet, se contentant d'affirmer que la question devait être posée.

"Europe Ecologie doit être capable par référendum interne de décider quelles sont les stratégies pour les présidentielles", a dit Daniel Cohn-Bendit.

"Si c'est des primaires ouvertes à tous les électeurs et électrices, nous pourrons dire: 'Nous participons avec un candidate, une candidate ou même deux'."

Mais dans l'esprit de l'eurodéputé, la condition pour cautionner ces primaires, dont un socialiste sortirait "vraisemblablement" vainqueur selon lui, serait "un accord préalable pour les législatives".

"Durablement l'écologie politique n'existera en France que s'il y a un groupe parlementaire conséquent", fort d'au moins 30 députés, a-t-il estimé. "Si vous faites 7 ou 8% aux présidentielles et vous avez quatre, cinq députés (...) pendant cinq ans vous êtes bâillonnés."

Clément Guillou, édité par Sophie Louet