Violences à Marseille: "L'alcool peut avoir un effet détonateur", selon un addictologue

Bernard Cazeneuve a annoncé l'interdiction de vente d'alcool les veilles et les jours de match de l'Euro. Cette mesure n'intervient-elle pas trop tard?
On sait qu'alcool, sport et fêtes font très mauvais ménage, d'autant que sur certaines personnes l'alcool a un effet désinhibiteur qui peut être à l'origine de violences comme on les a vues sur le vieux port de la cité phocéenne.
Parfois, la prise de produits comme l'alcool peut avoir un effet détonateur sur certaines personnes. Elles deviennent alors extrêmement violentes et déchaînées alors que par ailleurs elles peuvent être tout à fait normales.
Y-a-t-il a un lien entre alcool et violence?
Il faut qu'on prenne conscience qu'un acte de violence sur trois est directement ou indirectement lié à la consommation de spiritueux. L'alcool constitue par ailleurs le premier facteur de mort dit modifiable après les grandes maladies comme les pathologies cardiovasculaires. Il y a un vrai problème avec l'alcool en France.
Comment expliquez-vous ces scènes incroyablement violentes auxquelles on a pu assister ce week-end?
C'est une violence grégaire qui s'exprime en groupe. Dans l'anonymat d'un groupe, on peut amoindrir toute son humanité. Prises séparément, ces personnes peuvent être tout à fait normales et sympathiques. Mais dans cette ambiance d'émulation, ce qui fait le commun c'est la brutalité et ça devient alors une sorte violence en meute.