Vaccination: 25% des enfants accueillis en crèche ne sont pas à jour

Une enquête menée par une association de professionnels de la petite enfance révèle que 25% des enfants accueillis en crèche ne sont pas à jour de leurs vaccinations.

Diphtérie, tétanos, poliomyélite... Les jeunes enfants sont-ils suffisamment vaccinés? L'Association nationale des puéricultrices diplômées et des étudiantes (ANPDE) sonne l'alarme avec la publication d'une enquête dévoilée ce lundi 3 juin. Selon cette étude, 25% des enfants accueillis en crèche ne sont pas à jour de leurs vaccinations.

L'ANPDE explique dans un communiqué s'être basé sur l'analyse de quelque 6.737 carnets de santé appartenant à des enfants répartis dans 575 structures d'accueil.

La première raison évoquée par les parents pour expliquer l'absence de vaccination est une maladie qui a retardé l'injection. Puis vient la négligence, la difficulté d’accès et enfin le refus que leur enfant soit vacciné.

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Manque de temps pour les puéricultrices

Pour expliquer cette situation, l'association pointe le "manque de temps dévolu aux missions des référents Santé et Accueil inclusif (RSAI)", un poste généralement occupé dans les crèches par un puériculteur ou une puéricultrice.

Les RSAI sont censés "veiller à la bonne couverture vaccinale des enfants accueillis en crèche dans l’intérêt collectif, ainsi que de mener des actions de promotion et de prévention de la santé", mais "le temps dévolu ne leur permet pas toujours d’assurer le suivi rigoureux du calendrier vaccinal", pointe l'ANPDE.

En effet, les puériculteurs et puéricultrices ont tendance à prioriser les "problématiques urgentes, comme les alertes des familles et des professionnels sur un écart de développement de l’enfant ou encore les protocoles d’accueil individualisé (asthme, allergies, pathologies chroniques...)", selon l'association.

Pour rappel, 11 vaccins sont désormais obligatoires chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018: contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’infection à Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole.

François Blanchard