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Vaccin préventif contre le VIH: des résultats encourageants avec une nouvelle technologie

Une personne se fait vacciner contre le Covid-19. PHOTO D'ILLUSTRATION

Une personne se fait vacciner contre le Covid-19. PHOTO D'ILLUSTRATION - AFP

Un essai conduit par plusieurs scientifques, issus notamment de l'Inserm ou l'Institut de recherche vaccinale, montre que le CD40.HIVRI.Env "est sûr et capable d’induire une réponse immunitaire humorale1 et cellulaire rapide et durable contre le VIH". Aucun effet secondaire n'a été observé sur les 72 volontaires pendant 48 semaines.

Une étude synonyme d'espoir. Plus de 40 ans après la découverte du VIH, aucun vaccin n'a été mis au point contre ce virus responsable du Sida qui a causé la mort de millions de personnes. Mais un vaccin préventif expérimental, baptisé CD40.HIVRI.Env, pourrait peut-être changer la donne.

Un essai conduit sur onze mois auprès de 72 volontaires en France et en Suisse montre que ce vaccin "est sûr et capable d’induire une réponse immunitaire humorale1 et cellulaire rapide et durable contre le VIH", explique l'Inserm dans un communiqué.

"Aucun effet secondaire grave n’a été observé"

Cet essai, synonyme de "résultats encourageants", a été réalisé par l'Inserm, l'ANRS - Maladies infectieuses émergentes et l'Institut de recherche vaccinale. L'étude, dont les résultats sont présentés dans la revue eClinical Medicine datée du mois d'octobre 2024, démontre "que le candidat-vaccin CD40.HIVRI.Env adjuvanté était sûr et bien toléré".

"Aucun effet secondaire grave n'a été observé. Les effets des réactions générales et locales au point d’injection étaient principalement légers ou modérés. Deux événements indésirables sévères ont été rapportés, qui se sont révélés sans lien avec la vaccination après analyse", peut-on lire dans le communiqué.

Une lutte difficile contre le virus

"Le VIH est un rétrovirus, c'est-à-dire que le virus va s'intégrer dans les cellules et va faire partie de l'organisme, le rendant très difficile à éliminer", rappelait en mai 2023 à BFMTV.com Olivier Schwartz, responsable de l'unité Virus et immunité à l'Institut Pasteur.

"Depuis quatre décennies, les essais ont été nombreux", mais s'il n'y a "clairement pas de produit sur le point d’être sur le marché, il y a de nouvelles stratégies", expliquait le chercheur.

Un traitement jugé très prometteur, qui coûte quelque 40.000 dollars par personne chaque année, pourrait tomber autour de 40 dollars en version générique, selon une estimation dévoilée en juillet 2024 par des chercheurs à la 25ème Conférence internationale sur le sida.

Cet anti-rétroviral, développé par le géant américain Gilead à partir de la molécule lenacapavir, pourrait changer la donne contre le sida, jugent nombre de spécialistes internationaux.

Il nécessite seulement deux injections par an, ce qui le rend bien plus facile à administrer que des comprimés quotidiens. Et il est aussi testé comme médicament préventif (PrEP) pour éviter l'infection, avec une efficacité de 100% selon une récente étude préliminaire.

Ariel Guez