Vaccins: la Haute autorité de Santé préconise de réduire encore l’intervalle entre les deux doses

Dans un avis rendu public ce vendredi, la Haute autorité de Santé (HAS) recommande de réduire encore les délais entre les deux doses de vaccin afin d'accélérer la vaccination. Elle prône également l'obligation vaccinale pour tous les professionnels en contact avec des personnes vulnérables.

Pour enrayer la propagation du variant Delta, la Haute autorité de Santé (HAS) recommande à son tour d'accélerer considérablement le ryhtme de la vaccination en France. Pour cela, elle publie une liste de recommandations visant à "adapter la stratégie vaccinale" contre cette souche plus contagieuse du virus, alors que le gouvernement envisage désormais d'obliger la vaccination aux soignants.

Parmi celles-ci, la HAS recommande par exemple que soit envisagée "sans délai l’obligation vaccinale de l’ensemble des professionnels en contact avec des personnes vulnérables". L'autorité conseille aussi de réduire l'intervalle entre les deux doses de vaccin au délai minimal recommandé.

"La vaccination doit se poursuivre à un rythme élevé et s’intensifier afin d’assurer rapidement une couverture vaccinale optimale de la population, compatible avec la poursuite de la levée des restrictions et nécessaire pour garantir la protection des plus vulnérables", écrit la Haute autorité de santé dans son communiqué publié .

Privilégier les vaccins à ARN messager

Dans son communiqué, la HAS rappelle qu'"un schéma vaccinal complet est nécessaire pour garantir une efficacité optimale de la vaccination", et que "les personnes non-vaccinées contribuent à la transmission de façon disproportionnée", car une personne non-vaccinée a 12 fois plus de risque de transmettre le virus qu'une personne vaccinée.

Afin de réduire ce risque, l'autorité sanitaire recommande ainsi aux personnes qui démarrent leur processus vaccinal de "privilégier l’utilisation des vaccins à ARNm avec un intervalle de 3 à 4 semaines entre les deux doses", à savoir Pfizer/BioNTech ou Moderna, "qui disposent du meilleur niveau d’efficacité pour la prévention non seulement des formes graves et symptomatiques mais également contre la transmission" du virus.

Quant aux personnes de plus de 55 ans n'ayant pour l'instant reçu qu'une seule dose du vaccin AstraZeneca, la Haute autorité de santé recommande "de privilégier l’utilisation d’un vaccin à ARNm en deuxième dose "à partir de 4 semaines après la première". 

Dans son avis rendu plus tôt ce vendredi, le Conseil scientifique recommandait également de "rendre la vaccination obligatoire pour les soignants". Le Conseil s'est dit préoccupé par un taux de couverture vaccinale encore "trop bas, parmi les personnels du secteur médicosocial en contact avec des personnes âgées et/ou handicapées en Ehpad, établissements spécialisés ou en ville", soulignant que "seuls 40% du personnel des Ehpad, public ou privé, seraient vaccinés avec une grande hétérogénéité territoriale".

Caroline Dieudonné et Jeanne Bulant