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"Une renaissance": les douleurs chroniques d'une patiente soulagées par un boîtier de neurostimulation

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Comme 12 millions de Français, Laurence a souffert ces deux dernières années de douleurs chroniques. Après la pose d'un neurostimulateur médulaire, elle réussit enfin à échapper à ses souffrances.

"C'est magnifique, c'est une renaissance". Ces deux dernières années, Laurence a souffert d'atroces douleurs chroniques des lombaires jusqu'aux genoux, à la suite d'une opération. Alors que rien ne semblait apaiser sa souffrance et que le moindre pas l'amenait au bord des larmes, un dispositif lui redonne de l'espoir.

Il y a un mois, le docteur Jean-Mathieu Mastantuano lui a posé un neurostimulateur médulaire. Sa fonction? Bloquer la diffusion de la douleur dans le corps à l'aide d'un implant électrique. Une opération à 26.000 euros totalement remboursée.

"Je ne pensais pas remarcher 4km par jour depuis 15 jours. C'est magnifique, c'est une renaissance", confie-t-elle à BFMTV.

L'anesthésiste et spécialiste de la douleur est, lui, est un peu plus mesuré. "Il y a des patients chez qui cela marche un temps et puis, après, l'efficacité diminue. Il faut alors changer les réglages. Ou des patients chez qui cela ne marche pas", tempère Jean-Mathieu Mastantuano.

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12 millions de Français atteints de douleurs chroniques

Comme l'a pointé un rapport de la Société française d'étude et de traitement de la douleur (SFETD), 12 millions de Français sont touchés par des douleurs chroniques. Les traitements par neurostimulation ne sont toutefois pas destinés à tous.

Comme l'avait précisé la Haute autorité de la santé (HAS) dans son avis de 2014, cette méthode fait office de "derniers recours". Elle doit survenir "après échec des alternatives thérapeutiques" conventionnelles. Une précaution liée à la nature de cette approche, qui nécessite une chirurgie.

Une doctrine qui a tendance a évoluer au regard des 20 années de recul sur ce dispositif et ses résultats probants. Comme l'explique le Vidal, une amélioration de la qualité de vie des personnes souffrantes est "obtenue dans 50 à 80%" des cas. "Il n’y aura pas de retour "à une vie exactement comme avant les douleurs", précise toutefois le neurochirurgien Hayat Belaid.

Caroline Dieudonné avec Tom Kerkour