Un membre du Conseil scientifique évoque la possibilité de prolonger le confinement en cas de"relâchement"

Le déconfinement débutera-t-il le 11 mai? Cette date n'est qu'un "objectif", pas une "certitude", avait déjà prévenu Christophe Castaner au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron. Il pourra être prolongé s'il y a un "relâchement", abonde sur BFMTV ce vendredi l'infectiologue Denis Malvy, également membre du Conseil scientifique mis en place autour d'Emmanuel Macron.
Lors d'une audition devant le Sénat mercredi, son confrère Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique sur le coronavirus, a notamment affirmé qu'il fallait maintenir le confinement pour les 18 millions de personnes les plus fragiles. Interrogé par Jean-Jacques Bourdi sur ces propos, Denis Malvy a répondu:
Le confinement "pourrait être prolongé si actuellement il y avait un scénario de relâchement. Nous avons besoin du maintien de l'élan de solidarité, de discipline, et d'exemplarité de la population française, qui depuis le mois de mars et jusqu'à aujourd'hui, maintien le confinement de façon remarquable. Et qui font que nous sommes sur un plateau au niveau de l'impact et du fardeau de cette épidémie", a-t-il précisé.
"Ne pas baisser la garde"
Depuis le début du mois d'avril, un certain relâchement dans le respect du confinement a parfois été observé à Paris et dans plusieurs métropoles, notamment concernant les limitations de déplacement. Des comportements qui ont poussé le ministre de l'Intérieur a demandé aux préfets "d'examiner au cas par cas", la "nécessité de durcir les mesures" en cas de "relâchement" dans le confinement, selon Beauvau.
Jeudi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a également prévenu les Etats européens encore "dans l'œil du cyclone" à "ne pas baisser la garde" concernant les mesures permettant d'éviter la propagation du coronavirus. L'OMS a par ailleurs de nouveau préconisé une très grande progressivité dans les mesures de déconfinement pour éviter une deuxième vague d'infections.