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Santé

Tarn: un élevage de 185.000 poules à l'origine de plusieurs cas de cancers?

Un élevage de poules - Photo d'illustration

Un élevage de poules - Photo d'illustration - MYCHELE DANIAU / AFP

De fortes odeurs se dégagent de l'élevage qui pourrait être à l'origine de nombreux cas de cancers, selon le maire du village qui recense 78 malades dont 42 personnes décédées en 15 ans dans un rayon d’1,5 km.

L’inquiétude plane sur le village de Lescout, dans le Tarn. Un élevage de 185.000 poules duquel émanent odeurs et vapeurs nauséabondes pourrait être à l’origine de cas de cancers. Les habitants, et notamment des parents d’élèves scolarisés dans une école voisine, demandent des explications, rapporte La Dépêche du Midi.

Lundi soir, une réunion publique s’est donc tenue dans le village en présence des différents services de l’État et du maire qui a recensé un nombre de cas de cancers préoccupant autour de l’élevage ces quinze dernières années. Également présent, un représentant de l’ARS (Agence régionale de santé) a assuré prendre en compte l’alerte des élus.

"Depuis 2006, nous n’avions reçu aucune plainte. Depuis les derniers courriers de ce début d’année, nous avons essayé de rendre objectifs les propos du maire qui présente une liste de 78 cas de cancers dont 42 personnes décédées en 15 ans dans un rayon d’1,5 km autour de l’élevage. Nous nous sommes rapprochés des médecins traitants et avons croisé les données du registre du cancer du Tarn".

"Quand on ne vit pas ici, on ne peut pas comprendre"

L’Agence Nationale de Santé Publique a été saisie et des analyses scientifiques ont été réalisées. Les résultats devraient être connus dans deux mois. De leur côté, les habitants du village continuent de faire part de leurs inquiétudes. "Et en attendant d’éventuelles analyses, que fait-on de nos enfants? Ils continuent d’aller à l’école située tout près de l’élevage?", demande une mère de famille.

"On veut savoir ce qu’on respire, ça pique les yeux et la gorge. Quand on ne vit pas ici, on ne peut pas comprendre", assure encore cet habitant qui devra attendre que des mesures complètes soient réalisées pour avoir une évaluation précise des risques potentiels du site.
P.L