Sur le littoral français, des plages rouvrent dès cette semaine

La plage de Saint-Malo, fermée au public, le 4 mai 2020. - DAMIEN MEYER / AFP
C'est un sujet brûlant et épineux depuis maintenant plusieurs semaines. Interdites au public depuis le début du confinement, des plages du littoral français, de la Méditerranée à la mer du Nord en passant par l'Atlantique, vont rouvrir dès ce week-end, voire en milieu de semaine pour certaines. Sous réserve de l'acceptation des dossiers présentés par les municipalités, les préfets pourront ainsi autoriser, ou non, les promenades et le sport en bord de mer.
- Sur la côte méditerranéenne
Comme l'expliquait le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, mardi matin sur France Bleu Azur, "j'ouvrirai, après examen des dossiers qui me seront proposés, les plages dont les maires demanderont l'ouverture."
"On va partir dans un premier temps vers une utilisation des plages qu'on appelle 'dynamique', c'est-à-dire pour la promenade et l'accès à la mer pour les pratiques sportives individuelles. [...] Il y aura possiblement réouverture ce week-end, à la condition que l'on reçoive des dossiers avant et qu'ils soient étayés", a-t-il précisé.
"Des ouvertures à partir de ce week-end sont possibles", pour un usage "dynamique" des plages, a également annoncé le préfet des Pyrénées-Orientales, Philippe Chopin. "Les maires qui souhaitent rouvrir leurs plages devront soumettre au préfet un dossier respectant un cahier des charges précis", a précisé la préfecture.
"Nous espérons rouvrir ce week-end", a déclaré le maire de Barcarès, Alain Ferrand, le premier du département à demander officiellement une dérogation, sur la base d'un protocole sanitaire limitant notamment la taille des groupes présents à 10 personnes.
- Sur la côte Atlantique
De nombreux maires de Nouvelle Aquitaine ont également déposé leurs dossiers en préfecture pour la réouverture des plages dès ce week-end. En Gironde, la préfecture devrait rendre son verdict vendredi.
Au Pays Basque, "on veut ouvrir au plus vite, c'est-à-dire dès ce week-end", a indiqué Emmanuel Alzuri, le maire (SE) de Bidart, près de Biarritz: "Il y a une pression forte des habitants, qui se demandent pourquoi on peut aller dans les grandes surfaces, en montagne, en forêt, et pourquoi on ne peut pas marcher sur la plage ou aller surfer".
Plus au nord, de La Baule aux Sables-d'Olonne, plusieurs plages fermées depuis le confinement rouvrent dès ce mercredi mais toute "présence statique" y restera prohibée.
"Les plages de @VilleLaBaule et de @pornichet44 autorisées à rouvrir dès (mercredi) de 8h à 21h. Baignade et pêche autorisées", a annoncé le préfet de Loire-Atlantique mardi soir sur Twitter. "Toute présence statique, assise ou allongée, est interdite" sur ces plages "ainsi que la pratique du pique-nique", précise toutefois le préfet dans un arrêté daté du 12 mai.
Le maire des Sables-d'Olonne a quant à lui annoncé la réouverture "dans la journée" des 12 km de "plages urbaines ou naturelles" de la commune.
- Manche et mer du Nord
Même situation dans le Nord, où les maires des communes du littoral ont saisi le préfet d'une demande d'ouverture, qui devrait obtenir une réponse "dans le courant de la semaine", a annoncé la préfecture.
Dans le Pas-de-Calais, plusieurs communes littorales, dont Boulogne-sur-Mer et Wimereux, ont aussi annoncé avoir demandé une dérogation au préfet. "Nos plages du littoral sont vastes et permettent la promenade de manière individuelle ou en famille, la pratique sportive individuelle ou les activités de pêche à pieds, et ceci en toute sécurité et dans le respect des mesures de distanciation", estiment-elles notamment.
- En Corse
Là encore, les communes littorales étudient la possibilité de rétablir l'accès aux plages, même si la réouverture pourrait intervenir plus tard. En Corse-du-Sud, les maires des communes littorales qui le souhaitent vont se réunir par communauté de communes et devraient "faire des propositions dans le courant de la semaine prochaine pour fixer un objectif de réouverture avant le week-end de la Pentecôte" qui débute le samedi 30 mai, a précisé à l'AFP le préfet Franck Robine.
Parmi les communes qui souhaitent un peu plus de temps pour évaluer la situation sanitaire figure Ajaccio, une des communes les plus touchées par l'épidémie de Covid-19 dans l'Ile de Beauté.
En Haute-Corse, la question concerne également une trentaine de communes. Un dossier à compléter par les maires sur leurs souhaits doit leur être envoyé mercredi et "l'instruction des demandes sera faite avant la fin de semaine prochaine", a précisé à l'AFP la préfecture.