"Sûr et efficace": l'agence du médicament confirme la fiabilité du vaccin contre le papillomavirus

Une infirmière injecte une dose de vaccin contre les papillomavirus à une collégienne au collège Théodore Monod à Vern-sur-Seiche, dans la banlieue de Rennes, le 9 octobre 2023 (photo d'illustration) - Damien Meyer-AFP
"Sûr et efficace". L'ANSM, l'agence national de sécurité du médicament, a publié son rapport concernant le vaccin Gardasil 9, administré dans le cadre de la campagne de vaccination dans les collèges contre les HPV ou papillomavirus humains.
"Durant la période de janvier 2023 à juin 2024, aucun nouveau signal de sécurité n’a été identifié avec ce vaccin": cela signifie qu’aucun nouveau risque n’a été constaté en lien avec le vaccin. L’ensemble des données disponibles à ce jour confirment que le vaccin est sûr et efficace", écrit l'ANSM.
Près de 420.000 adolescents ont reçu une dose de vaccin lors de la campagne 2023/2024, selon Santé publique France (SPF).
287 cas d'effets indésirables, dont 206 sans gravité
Des campagnes de vaccinations sont menées depuis 2023 dans les classes de 5e pour prévenir les infections au papillomavirus, à l'origine des cancers du col de l'utérus, mais aussi de certains cancers de la gorge notamment.
Les études réalisées dans des pays plus en avance que la France sur cette vaccination, comme le Royaume-Uni, montrent clairement qu'elle a drastiquement réduit le risque des cancers du col de l'utérus chez les femmes.
Les garçons sont également concernés pour éviter de contaminer leurs partenaires au cours de leur vie, le virus se transmettant par voie sexuelle.
Importance de la surveillance post-vaccination de 15 minutes
Depuis la dernière synthèse de l'ANSM, qui remontait à octobre, "aucun nouveau risque n'a été constaté en lien avec le vaccin", a rapporté l'agence. Sur la période couverte qui s'achève en juin dernier, 287 cas d'effets indésirables ont été recensés, dont 206 sans gravité, comme une douleur passagère au point d'injection. D'autres effets post-vaccinaux comme des céphalées, de la fatigue, de la fièvre, des malaises voire pertes de connaissance brèves sont également connus, pouvant apparaître peu de temps après la vaccination et disparaissant rapidement.
Dans quelques cas, néanmoins, une réaction allergique grave a été signalée. Ce type d'effet existe "avec tous les vaccins injectables", rappelle l'ANSM.
L'agence insiste aussi à nouveau sur le risque de malaise et la prévention de blessures en cas de chute, ce qui implique de garder les adolescents sous surveillance un quart d'heure après l'injection.
"Cet effet indésirable, peu fréquent et rapidement résolutif, peut parfois s’accompagner de tremblements ou raideurs", précise l'ANSM.
Un adolescent était décédé lors de la campagne 2023-2024 à la suite d'une chute due à un malaise post-vaccinal. Le prochain bilan est prévu pour le printemps 2025.