Sur 138.000 Français vaccinés, un cas d'effet indésirable de nature allergique recensé

Le ministre de la Santé a précisé ce mardi que ce cas a connu une "issue favorable et des suites simples".

Un cas "d'effet indésirable de nature allergique" à la suite d'une vaccination avec le produit Pfizer/BioNTech a été recensé en France lundi, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran ce mardi, lors d'une audition à l'Assemblée nationale. Il a assuré que les suites pour l'individu avaient "été favorables".

"Nous étions hier à 138.000 Français vaccinés", avec "un cas d'effet indésirable de nature allergique, dont l'issue a été favorable et les suites simples", a déclaré Olivier Véran.

Il a assuré que ce cas n'avait rien d'extraordinaire et "correspond aux effets indésirables constatés à l'étranger". De plus le ministre rappelle qu'il y a en moyenne "environ un effet indésirable de nature allergique pour 100.000 personnes vaccinées", ce qui correspond à peu près à la situation en France.

Un cas sur 100.000

Les autorités sanitaires américaines avaient indiqué le 7 janvier qu'une personne sur environ 100.000 (soit 21 cas sur 1,8 million d'injections) avait fait une réaction allergique grave après avoir reçu une dose du vaccin aux États-Unis, en soulignant que les bénéfices de la vaccination étaient bien supérieurs aux risques potentiels.

L'une des hypothèses pour expliquer ces réactions allergiques porte sur la présence dans le vaccin d'une substance, le polyéthylène glycol (PEG), qui est utilisée dans de nombreux produits courants comme les laxatifs, les shampoings ou le dentifrice mais n'a encore jamais été employée dans des vaccins.

Pour autant, "il est possible de vacciner avec le vaccin Pfizer/BioNTech les patients qui présentent une allergie médicamenteuse ou alimentaire grave", a récemment souligné la Fédération française d'allergologie. La contre-indication concerne uniquement les patients allergiques à l'un ou l'autre des ingrédients contenus dans ce vaccin, a-t-elle poursuivi, en mentionnant en particulier le polyéthylène glycol.

Salomé Vincendon avec AFP