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Santé

Sida: le gouvernement pourrait autoriser les "autotests"

Les autotests sont présents aux Etats-Unis depuis juillet 2012.

Les autotests sont présents aux Etats-Unis depuis juillet 2012. - -

Alors que le Sidaction débute ce dimanche, le gouvernement envisage d'autoriser des autotests de dépistage, que chacun pourrait acheter à la pharmacie ou sur Internet.

Ce serait une première en Europe. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, pourrait annoncer prochainement l'utilisation des autotests de dépistage du virus du Sida. En mars, le Conseil national du sida (CNS) avait rendu un nouvel avis favorable concernant leur utilisation. Ces tests sont vendus 40 euros aux Etats-Unis depuis juillet dernier et peuvent être faits seul chez soi. Il suffit de prélever un échantillon de salive près de la gencive puis de le plonger dans un flacon dédié. Le résultat est alors connu 20 minutes plus tard.

La salive ne contient pas le virus du sida mais des anticorps spécifiques peuvent y être détectés après une contamination par le VIH. Le test n’étant pas fiable à 100%, les associations insistent donc pour qu'il ne soit qu'un outil supplémentaire de dépistage et qu'il soit encadré.

"Il faut surtout qu’en fonction du résultat, on puisse joindre quelqu'un, n’importe quand", souligne Jean-Marie Le Gall, responsable innovation et recherche pour Aides. "Il doit y avoir un support minimum en terme de compréhension, et il est primordial de pouvoir orienter les malades".

30.000 personnes infectées en France sans le savoir

Si beaucoup plaident désormais en faveur de ces autotests, c'est parce qu'ils sont déjà disponibles sur Internet mais dans des formes non contrôlées et souvent beaucoup moins fiables. En outre, la demande pour ce type de test, plus confidentiel, est forte.

"Il y a beaucoup de personne sur le site qui s’interroge sur l’utilité des autotests et qui aimerait les voir arriver rapidement", confirme Vincent Labrouve, animateur et modérateur du site Seronet.

Ce nouveau test pourrait permettre dès la première année de dépister 4.000 personnes parmi les 30.000 infectées en France sans le savoir.