"Si je ne l'ai pas, je décède": un adolescent atteint de mucoviscidose alerte face à la pénurie de médicaments

"Monsieur le ministre de la Santé, je m'appelle Maxime, j'habite à Moyon, dans la Manche". À 15 ans, Maxime est atteint de mucoviscidose. Il doit prendre un lourd traitement quotidien, composé de dix médicaments. Mais, face à la pénurie de médicaments qui touche notamment la France, quatre de ses médicaments sont en rupture totale ou partielle.
Parmi les cachets qui manquent: des hormones de croissance, indispensable pour le développement de l'adolescent. "Ma pharmacie a réussi à avoir une boîte en téléphonant directement au laboratoire Pfizer", confie la mère du garçon, Amélie Lefranc, au micro de BFMTV.
"Une vie de collégien peut basculer dans l'horreur"
Mais en février, la pharmacie ne parvient pas à obtenir le médicament. La mère de famille a dû parcourir "45 kilomètres", pour le récupérer dans une autre pharmacie du département. Sans ce médicament, Maxime risque d'enchaîner les opérations.
Un médicament que je prends matin et soir. Si je n'ai plus ce médicament, je décède. Une vie de collégien peut basculer dans l'horreur", craint l'adolescent.
Devant cette situation, l'adolescent a décidé d'écrire, en février, un courrier au ministre de la Santé, François Braun, pour l'alerter sur sa situation. Pour l'heure, la famille n'a pas d'horizon.
"Je trouve ça incorrect qu'en France, à l'heure actuelle, on puisse dire à une personne ou à un enfant, 'je suis désolé, mais on n'a pas de solution à t'apporter car il n'y a pas de médicaments'", fustige le père de Maxime, Anthony Croquevieille.
Le ministère de la Santé a répondu à Maxime, lui assurant que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) s'occupait de son dossier. Près d'un mois et demi après, la famille n'a toujours pas de solutions.