Protocole sanitaire dans les écoles: les premiers enseignements de l'expérimentation dévoilés

Un test salivaire réalisé dans une école des Hautes-Alpes. - BFM DICI
Le 13 décembre prochain, un nouveau protocole sanitaire doit entrer en vigueur dans les écoles primaires pour lutter contre la diffusion du Covid-19 dans le pays. Les principales mesures de dépistages réactifs ont été expérimentées dans 10 départements du pays.
D'après les premières données dévoilées par Santé Publique France (SPF), ces essais ont permis de réduire les fermetures de classes de 58% avant les vacances scolaires, puis de 26% après. L'objectif de base est donc rempli, puisque ce type de protocole doit permettre de limiter les fermetures "par l'éviction des seuls cas confirmés identifiés lors de deux dépistages successifs (J0 et J7)", peut-on lire sur le site de SPF.
Des tensions subsistent
Pendant cette expérimentation, les dépistages n'ont pas permis de capter une augmentation du nombre de cas positifs, alors que la circulation du virus avait progressé sur le territoire et dans toutes les classes d'âge.
"Ceci peut laisser entendre que, dans les conditions actuelles, l'école ne serait pas un lieu d'amplification massive de circulation virale, probablement grâce au port du masque et à l’application des autres gestes barrières", explique Santé Publique France.
Cependant, ces mesures ne font pas l'unanimité. Ainsi, sept organisations syndicales, dont le SNUipp, ont envoyé une lettre ouverte à Jean Castex. Elles dénoncent une gestion trop difficile pour les équipes éducatives en cas de dépistages positifs, notamment pour réaliser le deuxième test.
En effet, les laboratoires ont parfois du mal à suivre, et les parents ne trouvent pas toujours de créneau de rendez-vous. "Nous estimons que votre gouvernement n'a toujours pas pris la complète mesure des enjeux de la prévention dans les écoles pour briser les chaînes de contamination", reprochent les syndicats.