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Santé

Près de 70% des enfants mangent de la viande ou du poisson tous les jours à la cantine

Les quantités de viande et de poisson proposées aux enfants excèdent les recommandations de l'Anses, selon Greenpeace. (Photo d'illustration)

Les quantités de viande et de poisson proposées aux enfants excèdent les recommandations de l'Anses, selon Greenpeace. (Photo d'illustration) - Romain Perrocheau - AFP

Seul un écolier sur dix a régulièrement la possibilité de manger végétarien.

Seuls huit repas sur 20 servis dans les cantines doivent obligatoirement comporter "du poisson, de la viande ou des abats" selon la législation actuelle en France. Pourtant, d'après une étude participative réalisée par Greenpeace et dévoilée ce lundi par Franceinfo, près de 70% des écoliers mangent de la viande ou du poisson tous les jours à l'école.

Sur les 3200 communes étudiées et 12.000 réponses récoltées, l'option végétarienne une fois par semaine n'existe que pour à peine un élève sur dix. Pour 20% des écoliers étudiés, c'est "de temps en temps".

Une composition des menus qui, au-delà même des considérations environnementales, excède largement les besoins nutritionnels des enfants, comme l'affirme Greenpeace. L'ONG met en parallèle les conseils de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et ceux de l'exécutif.

"Il s'avère qu'en suivant les recommandations du gouvernement, la viande et le produit laitier consommés au déjeuner apportent à eux seuls 2 à 4 fois plus de protéines que ce qui est conseillé par les scientifiques de l'Anses", constate Greenpeace dans son rapport. 

Ainsi, à six ans, l'agence recommande environ 7g de protéines - animales comme végétales - pour un déjeuner, contre 26g pour le gouvernement (soit près de quatre fois plus).

Réduire la viande et les produits laitiers pour "plus de qualité"

"Si les enfants laissent la viande ou le poisson de côté, ça veut dire qu’ils vont se retrouver à manger simplement un accompagnement et donc ce ne sera ni sain, ni équilibré", fait remarquer à Franceinfo Laure Ducos, chargée de campagne agriculture chez Greenpeace France.

"L’idée est de réduire cette quantité de viande et de produits laitiers pour plus de qualité, pour que cette viande soit produite localement et qu’elle serve les éleveurs qui ont des pratiques vertueuses", propose-t-elle.

L'Assemblée nationale étudie à partir de ce mardi le projet de loi sur l'alimentation. Tous les amendements en faveur de l'instauration d'alternatives végétariennes ont été rejetés, à l'exception d'une obligation pour les gros fournisseurs de restauration collective de présenter tous les ans un "plan de diversification de protéines".
L.A.